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Citation de Tandarica


De ces premières années 1970, me revient, inoubliée une expérience spécifique, à chaque séjour répétée, celle du passage du temps à Bucarest. Avec la fiction, avec mon premier roman, Une mort roumaine, j’ai tenté de dire cette lenteur glissante du temps des étés roumains. Lenteur associée à une sorte de vide, une capitale qui semble peu peuplée, quasiment désertée dans certaines petites rues tranquilles du centre, si ce n’est aux heures de pointe, tôt le matin quand s’ébranlent les autobus des travailleurs, et puis vers 3 h-4 h en fin de journée continue. Deux moments de rush, un étalement des heures creuses entre deux. Peu de flâneurs, il n’y a pas de vitrine à/pour baguenauder, pas de mendiant, pas de chien errant, peu très peu de chiens en laisse, les magasins ne proposent pas de nourriture spéciale pour animaux, peu d’enfants. Une ville propre, entretenue par des brigades de femmes sans âge, un foulard sur les cheveux qui, courbées vers le sol, balaient soigneusement. La Bibliothèque de l’Académie sent le DTT, je ne sais de quelle contagion la ville se protège mais cette odeur entêtante est une odeur médicalisée.
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