En mars 1906, mois de l'ouverture des
Indépendants, une reproduction de cette œuvre est
publiée dans la célèbre revue Le Monde Illustré. Mais
la réception de La Liberté, comme tant d'œuvre, suscita,
plus de moqueries que d’admiration. L’écrivain
Courteline, resté célèbre pour l'ironie de ses récits,
l’acheta, non pas parce qu’elle lui plaisait mais pour
orner les murs de son «Musée des horreurs».
La légende, inventée par Apoïlinaire et longtemps
relayée par l'artiste, voudrait que le Douanier soit allé
au Mexique, au temps où il était soldat dans l’armée
de Napoléon III. Excepté dans son imagination, cet
homme qui n’a jamais quitté la France, trouve l’inspiration de ses jungles au Jardin des Plantes ou dans la littérature, très en vogue, consacrée à l’imagerie des animaux.