Je suis un libertaire. Je m'appelle Acacio. (...) Mon père est mort. Il a fait la révolution. C'était magnifique. autogestion. Plus de patrons. Tous les ouvriers étaient libres enfin. Ils ont ramené leurs cubis de vin, ils ont fait la fête et ils ont regardé les machines arrêtées. C'est vraiment con une gueule de machine. Surtout arrêtée. Fini l'esclavage. ça a duré trois semaines, après la boîte elle a coulé. Mais ils auront eu cela dans leur vie au moins, l'usine à eux, maîtres de leur destin, enfin. Ils ont eu quelques semaines de bonheur à pouvoir se saouler devant les machines qui avaient empoisonné leurs vies. (p. 93)