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Citations de Cavalli Patrizia (25)


Cavalli Patrizia
J’entends courir mon sang vers le salut…


J’entends courir mon sang vers le salut

Rien qu’à entendre un verbe
qui me semble vrai
j’entends courir mon sang
vers le salut. C’est comme rentrer chez soi
et retrouver une charitable fraîcheur de draps.
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Cavalli Patrizia
[Qui entre dans un wagon]

Ceux qui entrent
dans un wagon font leurs
preuves, laissent de côté le corps, exercent l’esprit,
mettent les sens en sommeil, dorment vraiment
ou les détournent dans un livre, un journal ou une étoile aveuglent un point aléatoire afin
de ne pas se confondre avec la mêlée.
Mais
dans la
lumière blanche
et crue, ils
sont
tous les
mêmes, les
peuples perdus seulement confié à ce qu’une vue résiduelle pourrait peut-être encore entrevoir cette étrange chose surprenante qui une fois, il n’y a pas si longtemps, était un visage.
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Cavalli Patrizia
Journée de l’Atlantique

Quand, à
mon avis,
je
me débarrasse de la
paix tiède
de tous les jours, aux après-midi dociles, au sommeil large et naturel, je ne

suis plus ennemi du climat qui me
caresse en effet fermement et également - le morceau
de voix éclose et
me fait entrer et me courtiser les odeurs des rues et je me permets aux coins des places aux visages des vieilles et des filles, et dans l’amour chaste je trouve toutes les excuses pour pouvoir rester - soudain le jour de l’Atlantique revient.

La haute lumière, les sons
élevés de la lumière et la distance s’ouvrent. Juste cette
lueur de lait aux
volets, ces fentes d’ombre denses
et profondes, l’éblouissement
de la fraîcheur, l’enroulement des branches des balcons, voici l’été et le ciel devient mer.
La ville s’élève et la
voile se balance déplacée par les brises. Appelé
de hauteurs
sans ancrage
ou poids
mes sens ne sont plus recueillis, mais lâche vagabonds seuls et absolus sont perdus dans les airs et à la maison envoyer des nouvelles de la terreur.
Nouvelles: tandis
que dans
la maison chaque objet trouve son tiroir son étagère, je deviens marginal pour moi-même.
Ma matière s’évapore.

L’île sombre et dense me réapparaît.
Cette substance épaisse, promesse de
remède, laissez-moi entrer. Ramener à
ma limite m’entourent, avec des
caresses marque mes contours, avec le poids de votre corps me donner du corps.
Mais c’est le remède qui produit le mal.
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Ce n’était pas cela mon métier peut-être ?
Perdre du temps, voilà mon métier
et le plus beau c’est bien de perdre ce qu’on n’a pas.

J’ai perdu du temps que certes je n’avais pas
mais en perdant je prends, mieux, je reçois,
luxe suprême, mon immortalité.

Je ne veux rien d’autre au vrai qu’être immortelle
Ici sur cette terre je veux être immortelle.
Suspendue au cœur du temps, qui ne serait plus mien,

être dans mon être, exposée et comme finie déjà,
animale renfermée et qui jamais ne renaît,
en jouant sur les mots, je suis le commencement.


Non era forse questo il mio mestiere ?
Perdere tempo, questo è il mio mestiere.
E il bello è perdere quel che non si ha.

Ho perso tempo e certo non l’avevo
ma io perdendo prendo, anzi ricevo,
lusso supremo, la mia immortalità.

Altro non voglio infatti che essere immortale,
qui in questa terra essere immortale.
Sospesa in mezzo al tempo, non più moi,

essere nel moi essere, esposta e già finita,
chiusa animale che certo non risorge,
giocando alle parole, sono l’inizio.
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Cavalli Patrizia
Baguenaude en quête de baisers…


Baguenaude en quête de baisers

Cette baguenaude en quête de baisers
qui prolonge les visites et jamais ne conclut
et puis s’échine à inventer des excuses,
ma spécialité, ma spécialité.

Hors de moi en amour,
de moi-même exclue,
nécessité rapide,
c’est ça le salut.
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Cavalli Patrizia
Viens, forêt...


Viens, forêt !

Une dame tout encombrée d’elle-même,
mon Dieu, délivre-moi de celle-là.
Et des veillées funèbres
aux corps barricadés de projets
et des frontières barbelées
des quartiers moraux. J’en perds le souffle,
mon Dieu, fais-leur voir, détruis les jardinets
soignés et superfleuris. Viens, forêt !
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*** [Chi entra dans un vagone]

Chi entra in un vagone dà prova di se stesso,
tralascia il corpo, esercita lo spirito,
mette a dormire i sensi, dorme davvero
o li devia in un libro, in un giornale
o fissa cieco un punto casuale
pur di non confondersi alla mischia.
Ma nella luce bianca
e cruda sono tutti uguali,
popoli perduti solo affidati
a ciò che una residua vista
potrebbe forse ancora intravedere
di quella strana sorprendente cosa
che un tempo, non tanto tempo fa,
era una faccia.
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*** [Poi d'improvisation]

Poi d'improvviso per garanzia animale
l'anima semper torna semper uguale.

Il cuore gonfio, di nuovo pronto
a sciogliersi ea mischiarsi, uscivo in cerca
del mio appuntamento tra la sicura
ricchezza delle piazze. In ogni faccia

vedevo una promessa, con tutte queste facce
forse qualcuna mi farà restare.
Basta, non compro plus ! Eccomi in vendita assieme
ai miei meravigliosi occhiali blu.

Infatti mi piacevano gli occhiali.
Sono più belle le donne con gli occhiali,
hanno al sole una generica bellezza
che fieramente espongono alla luce,
senza quella svagata debolezza
degli occhi che si oppongono alla luce
(lo sguardo non è fatto per le piazze
ma per le delicate intimità).

Quel nero degli occhiali sopra gli occhi
rende le facce quasi tutte uguali,
moltiplicati aspetti del possibile,
democrazia dei sensi, io sono qua.
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*** [Mammina mia]

Mammina mia, dammi la virtù,
slacciami ! Si avvicina allegria,
potevo immaginarlo ?

Dove mi piacerebbe stare adesso ?
Naturalmente innaturale
sempre con te che pure resti uguale.

Mi fermo nei millimetri
del particolare : la parte interna
del labbro lowere, cisterna

colombe cado imbambolata - nòcciolo
di nespola, per arrivare
a quella levigatezza bagnata

tolgo la buccia mangio la nespola.
Dove mi piacerebbe stare adesso
con il sole mezzo addormentato

il rumeur allontanato?
Ma qui, senz'altro. Avevo
la risposta e l'ho detta.

Spirituale spirito della bicicletta,
fossi un ragazzo io e una ragazza
tu, fosse il contrario anche,

ti potrei baciare, mi potrei accostare,
potrei succhiare quel nòcciolo di nespola.

La frutta appena comprata
io l'assaggio semper per strada.
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*** [Se ora tu bussassi alla mia porta]

Se ora tu bussassi alla mia porta
e ti togliessi gli occhiali
e io togliessi i miei che sono uguali
e poi tu entrassi dentro la mia bocca
senza temere baci disuguali
e mi dicessi: «Amore mio,
ma che è successo?», sarebbe un pezzo
di teatro di successo.
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La journée atlantique

Quand avec mon jugement je suis disposé
à la paix tiède de tous les jours,
aux après-midi dociles, au
sommeil large et naturel, n'étant plus ennemi du climat
qui me caresse un peu toujours et pareil
- le caillot de voix s'ouvre et me fait entrer
et ils me courtisent les odeurs des rues
et je m'abandonne aux coins des places
aux visages de vieillards et de filles, et dans
l'amour chaste je trouve toutes les excuses pour rester -
soudain le jour de l'Atlantique revient.

La haute lumière, la haute lumière résonne
et ouvre la distance. Juste ce reflet
de lait sur les volets, ces
fentes d'ombre denses et profondes, l'éblouissement de la fraîcheur,
le battement des branches aux balcons,
voilà l'été et le ciel devient mer.
La ville s'élève et tandis qu'elle navigue, elle se balance
au gré des brises. Appelés des hauteurs
sans ancrage ni fardeaux mes sens
ne sont plus recueillis mais
des vagabonds solitaires et absolus en liberté se perdent dans les airs
et envoient des nouvelles de terreur à la maison.
News : alors que dans la maison chaque objet
trouve son tiroir, son étagère,
je deviens marginale à moi-même.
Ma matière s'évapore.

L'île sombre et dense me réapparaît.
Cette substance épaisse, promesse de remède,
m'a laissé entrer. Ramène-moi à ma limite
entoure-moi, de tes caresses marque mes contours,
du poids de ton corps me donne du corps.
Mais c'est le remède qui produit le mal.
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La giornata atlantica

Quando col mio giudizio mi dispongo
alla tiepida pace di ogni giorno,
ai pomeriggi docili, al sonno largo
e naturale, non più nemica al clima
che anzi fermo e uguale mi carezza
- si schiude il grumo delle voci e mi fa entrare
e mi corteggiano gli odori delle strade
e mi concedo agli angoli alle piazze
ai visi di vecchi e di ragazze, e innamorata
casta trovo ogni scusa per poter restare -
improvvisa ritorna la giornata atlantica.

La luce alta, i suoni alti della luce
e si apre la distanza. Basta quel luccichio
di latte alle persiane, quelle fessure d'ombra
dense e profonde, l'abbaglio di frescura,
lo sventolio dei rami dai balconi,
ecco l'estate e il cielo si fa mare.
La città si solleva e veleggiando oscilla
mossa dalle brezze. Chiamati dalle altezze
senza ancoraggio o pesi i miei sensi
non più raccolti ma vagabondi sciolti
soli e assoluti si perdono nell'aria
e a casa mandano notizie di terrore.
Notizie: mentre in casa ogni oggetto
ritrova il suo cassetto il suo scaffale
io divento a me stessa marginale.
La mia materia evapora.

L'isola scura e densa mi riappare.
Quella sostanza spessa, promessa di rimedio,
fammi entrare. Riportami al mio limite
circondami, con le carezze segna i miei contorni,
col peso del tuo corpo dammi corpo.
Ma è il rimedio che produce il male.
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*** [Ah arrête d'être une telle chaise]

Ah, arrête d'être une telle chaise !
Et vous, livres, ne soyez pas si livres !
Comment vous les portez, les vestes abandonnées.
Trop de matière, trop d'identité.
Tous maîtres de leur propre forme.
Je suis. Ils sont ce qu'ils sont. Solitaires.
Et je les vois un à un se séparer
et pourtant moi aussi je fais le carré
de ces objets immobiles, seuls, figés.
Il faut beaucoup de tendresse aérienne,
une hâte pitoyable qui émeut et brouille
ces formes maîtresses qui sont toujours les mêmes, car
il n'est pas vrai qu'on rentre, on ne revient pas,
au ventre, on ne fait que sortir,
on devient singulier.
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Cavalli Patrizia
[Eh bien, voyons comment vous vous épanouissez]
Eh bien, voyons
comment vous fleurissez,
comment vous
vous ouvrez, quelle couleur
vous avez des
pétales,
combien de pistils vous avez, quels trucs vous utilisez pour répandre votre pollen et vous répéter,
si vous avez langoureux ou violent floraison, ce roulement que vous prenez, où incliné, si dans le dé vous obtenez froid ou sec, allez, je regarde, vous fleurissez.
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Cavalli Patrizia
[Divinité paresseuse et destin paresseux]

Divinité paresseuse
et destin
paresseux
ce que je ne fais pas pour vous encourager, combien d’opportunités avec difficulté je vous offre juste pour que vous puissiez vous révéler!
Je m’expose
à vous et
vider
le champ et non pas pour moi, il n’est pas dans mon intérêt, juste pour vous faire exister, je me rends facile cible visible. Je
vous donne aussi
un avantage, pour
vous
le dernier
geste, je ne réponds pas, à vous cette dernière touche inattendue, révélation du pouvoir et de la grâce: il n’y avait qu’un mérite qui serait le vôtre. Parce
que je
ne veux
pas être une usine de ma propre fortune, vile vertu ouvrière qui m’ennuie. J’avais d’autres
ambitions, je rêvais d’autres juges, d’autres

harmonies : répulsions supérieures, prédilections sombres, amours royales imméritées.
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Cavalli Patrizia
[Ah, mais c’est évident, je meurs]

Ah, mais c’est
évident,
je meurs, je vais
mourir, que ce soit des jours ou des an nées, je vais mourir, je meurs. Tout le
monde le fait, je vais devoir le faire aussi. Oui,
je me conforme à la règle banale. Mais
en attendant, entre
les sommeils
tant qu’il y a du sommeil (seuls ceux qui
sont vivants profitent de leur
sommeil) regardant le ciel, tournant les yeux autour, dans ces moments incertains, je suis certainement un immortel.
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Cavalli Patrizia
[Ce temps sabbatique]

Ce congé
sabbatique
avant un
départ, cette
fois volé
à
temps,
cette fois,
ni la
mienne ni les
autres, le
temps de
la valise et le retard, ce luxe

suspendu, cette marge riche, quand audacieux et irresponsable, je peux ce que même pas les années m’accorder, où les pensées les plus négligentes viennent et sont les bienvenus, et entre un pyjama et une chemise s’installe majestueux, mais se rendre autant que possible, où je pourrais même vous téléphoner et me déclarer fou d’amour, ce temps involontaire réel
qui nous est donné par la grâce des départs, ce n’est
rien d’autre que la prière.
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Cavalli Patrizia
[Ah arrête d’être si chaise]

Ah arrête d’être si chaise !
Et toi, les livres, ne sois pas si des livres !
Comment vous les mettez, les vestes abandonnées.
Trop d’importance, trop d’identité.
Tous les maîtres de leur propre forme.
Je le suis. Je suis qui je suis. Jeux solitaires.
Et je les
vois un
par un séparés et je me tiens aussi comme un carré à ces objets immobiles, seuls, gelés.
Il faut beaucoup
de tendresse aérosée,

une hâte pitoyable qui bouge et qui confond ces
formes maîtresses toujours les mêmes, parce
qu’il n’est pas vrai que vous revenez, vous ne revenez pas, au ventre, vous commencez seulement, vous devenez singulier.
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Cavalli Patrizia
[Si tu as frappé à ma porte maintenant]

Si tu
frappais
à ma porte maintenant et que tu
pensais tes
lunettes et que j’en
tirais la
mienne qui sont les
mêmes et que tu es entré dans ma bouche sans crainte de baisers inégaux et que tu disais : « Mon amour, mais que s’est-il passé ? », ce serait une pièce de théâtre réussie.
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Cavalli Patrizia
[Poi d'improvviso]

Poi d'improvviso per garanzia animale
l'anima sempre torna sempre uguale.

Il cuore gonfio, di nuovo pronto
a sciogliersi e a mischiarsi, uscivo in cerca
del mio appuntamento tra la sicura
ricchezza delle piazze. In ogni faccia

vedevo una promessa, con tutte queste facce
forse qualcuna mi farà restare.
Basta, non compro più! Eccomi in vendita
assieme ai miei meravigliosi occhiali blu.

Infatti mi piacevano gli occhiali.
Sono più belle le donne con gli occhiali,
hanno al sole una generica bellezza
che fieramente espongono alla luce,
senza quella svagata debolezza
degli occhi che si oppongono alla luce
(lo sguardo non è fatto per le piazze
ma per le delicate intimità).

Quel nero degli occhiali sopra gli occhi
rende le facce quasi tutte uguali,
moltiplicati aspetti del possibile,
democrazia dei sensi, io sono qua.
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