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Citation de MegGomar


Friedrich est accaparé par ses recherches au laboratoire et par la fin de
sa thèse de médecine. De toute façon, il est très « personnel » et les autres
doivent suivre et se soumettre, sa sœur et Lucie incluses. À l’évidence, la
jeune femme a trouvé son maître et aime cela, bien qu’elle se rebelle de
temps à autre. Quand il ne travaille pas, Friedrich rencontre les uns et les
autres, toujours à vélo. Lucie, qui travaille aussi beaucoup, quoiqu’elle soit
pressée et impatiente, n’est pourtant guère habituée à attendre le retour d’un
homme. Mais elle a trouvé plus fort qu’elle. Jusque-là, c’était plutôt elle
que l’on attendait.
Friedrich et Lucie ont en commun de n’avoir aucun sens de l’humour,
un trait tout à fait national-socialiste. Leur relation est sérieuse, passionnée,
éruptive. Lucie mise sur Friedrich comme sur un cheval, mais avec une
extrême gravité ; elle est todernst, sérieuse à mort ! À vingt et un ans, elle
qui a déjà roulé sa bosse, comme disent ses amies, entre dans cette relation
comme en religion. C’est un véritable enrôlement. La vision du monde
proposée par Friedrich est totale et englobante ; Lucie est emmenée,
transportée, corps et âme. Ce sera sa vocation pour le reste de sa vie. Par
conviction, par fidélité à la mémoire de Friedrich, par peur de s’être trop
radicalement trompée – Lucie persiste à ignorer le doute –, par espoir d’une
restauration fasciste ? Probablement pour toutes ces raisons à la fois.
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