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Citation de MegGomar


Adolescente, j’ai toujours été fascinée par l’histoire d’une jeune femme
allemande au visage rond et boudeur, Susanne Albrecht, « terroriste » des
années 1970. Fille d’un avocat de Hambourg, elle avait rejoint la RAF
(Fraction Armée rouge) et contribué à assassiner un grand banquier lié à sa
famille, Onkel Jürgen, oncle Georges. Elle lui avait porté des fleurs, il lui
avait ouvert sa porte avec confiance. En fuite, la jeune femme avait refait sa
vie de l’autre côté du rideau de fer, en RDA, sous un autre nom, Ingrid
Jäger, protégée par la Stasi, la police secrète d’État. Pendant treize ans,
Susanne de la-Bande-à-Baader était devenue une Berlinoise de l’Est,
menant la vie tranquille d’une traductrice. Elle avait épousé un ingénieur
physicien du nom de Becker qui ignorait tout de son passé et eu un petit
garçon. À la chute du mur de Berlin, « Ingrid Becker » avait révélé son
passé à son mari. Le couple avait alors attendu la suite des événements, à
son domicile des faubourgs de Berlin-Est, où la police était venue l’arrêter.
Ce n’est que bien plus tard que je ferai le lien entre la vie de
l’Allemande Susanne Albrecht et celle de ma mère, Lucie, qui, par ses
mariages successifs, avait changé deux fois de patronyme. Qui sait si elle
n’avait pas eu des pseudonymes, elle aussi ?
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