Ah ! On peut abandonner sa patrie heureuse et triomphante, mais menacée, mais déchirée, mais opprimée ! On ne la fuit pas, on la sauve ou on meurt pour elle. Le ciel qui me donna une âme passionnée pour la liberté et qui me fit naître sous la domination des tyrans, le ciel qui prolongea mon existence jusqu'au règne des factions et des crimes, m'appelle peut-être à tracer de mon sang la route qui doit conduire mon pays au bonheur et à la liberté ; j'accepte avec transport cette douce et glorieuse destinée.