Temps d’enfance
extrait 2
derrière la vitre fêlée
sans relâche la fenêtre tisse
sa toile de givre
chaque jour rattrapée
par l’aube moqueuse
le temps pour toi
d’apercevoir les lérots
encore endormis
enfouir le jour
sous leurs pelletées d’astres
rien n’a changé de place
ni le fauteuil en osier éclopé
où sommeillent trois chats tigrés
ni la table ronde qui boite
sous sa jupe de toile cirée
seules les cartes
ignorent où se trouve ta maison
toi l’éternelle navigatrice
d’océans perdus
sous des horloges gelées