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Citation de araucaria


Malgré l'absence d'un vrai débat parlementaire sur ce sujet, les adversaires de la peine de mort croyaient voir le début de leur victoire dans l'usage systématique fait par Georges Pompidou de son droit de grâce. Ainsi avait-il, en deux ans, gracié les six condamnés dont le dossier lui avait été soumis.
C'est alors que survenait ce qui est devenu l'affaire Buffet-Bontems. En septembre 1971, ces deux détenus de la centrale de Clairvaux prenaient en otages un surveillant et une infirmière, qui furent tués la nuit suivante. Aussitôt les syndicats de surveillants demandaient "que soit systématiquement appliquée la peine de mort pour tout meurtre commis en prison". Quelques jours plus tard, lors d'une conférence de presse, le chef de l'Etat refusait de donner son avis sur la peine de mort, mais soulignait que les peines perpétuelles ne l'étaient "jamais réellement" et qu'il ne faisait pas confiance aux psychiatres "pour maintenir enfermé" un homme dangereux. Il y avait désormais plus d'un doute sur les convictions abolitionnistes de Georges Pompidou.
Condamnés à mort par la cour d'assises de l'Aube le 29 juin 1972, Claude Buffet et Roger Bontems étaient guillotinés le 28 novembre 1972, après que le président de la République eut refusé leur grâce (Claude Buffet n'avait pas voulu former de pourvoi en cassation et celui de Roger Bontems avait été rejeté).
19 septembre 1981 - Josyane Savigneau
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