On pourrait dire que l'entreprise est par nature captatrice puisqu'elle mobilise des ressources de divers ordres - financières, matérielles, intellectuelles.
Mais à quel moment passe-t-on d'un usage de ces ressources en vue de la production d'un bien ou d'un service utile à une appropriation destructrice de ces ressources ? (...)
La prédation consiste en un accaparement des ressources sans considération pour l'intérêt général. Ainsi en est-il de la mainmise sur les terres par les Etats et les entreprises dans de nombreux pays - en Afrique notamment.
Elle relève de cette logique productiviste.
L'accaparement des ressources naturelles pour alimenter les usines au détriment des droits et usages des populations locales, tout comme la contribution à l'épuisement des stocks de matières premières (métaux et énergies fossiles) et au réchauffement climatique sont d'autres formes de prédation.