Cédric Totée

Attirée par le titre et la couverture bleue de ce roman, c'est avec un plaisir non feint que j'ai découvert L'homme qui ouvrait les pots de confiture.

Max est le fils de Joseph, mais l'homme est plus doué en gestion d'entreprise qu'en relations familiales. Au décès de celui qui l'a élevé, les souvenirs de l'enfance refont surface ...

Cédric Totée propose un voyage dans le temps à bord d'une authentique 504. L'autoradio joue un concert d'Henri Dès, il y a un parfum de barbe à papa dans l'air ... Vous voyez le tableau ?

L'auteur possède une écriture vive, concise et pleine d'humour. Les chapitres sont courts et donnent un dynamisme certain au récit. On dévore le roman d'une traite, sans s'en apercevoir. Un délice !
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Un texte savoureux dont on se délecte pendant le premier quart du livre mais qui s'essouffle malheureusement...

Un jeune homme beau, aisé, boulot, femme, appartement, voiture, est totalement imbu de lui même et l'assume comme quelque chose de normal. Les autres sont pour lui un faire valoir.

Cédric totee nous régale de descriptions au scalpel de l'energumene... pour se perdre un peu sur la fin du livre. Dommage...

Un livre jubilatoire à prendre au second degré faute de quoi, vous allez pester contre ce Pierre Legallec, porté, comme il le dit, sur les poignées de porte, les 95 D, et surtout sur lui-même.



Ce personnage, quelque peu imbu de sa personne, se voit autant parfait physiquement qu’intellectuellement. Le monde tourne autour de lui, les autres ne peuvent que profiter de sa présence, être heureux qu'il s'adresse à eux, quand il a besoin de quelqu'un, mais pas n'importe qui, pour paraître normal aux yeux des autres.

Alors, ce Pierre Legallec, avec 2 L comme dans hirondelle… jouit de cette vie parfaite jusqu’au jour où, catastrophe, il ingère un morceau de concombre, son talon d’Achille, sa kryptonite, mais surtout le début de son malheur !

Va commencer une descente aux enfers dont le personnage n’aura pas conscience, aveuglé par son ego, mais surtout ne comprenant pas ce qui arrive aux autres.

C’est un livre plaisir, un livre sourire qui vous embarque dès les premières lignes et qui ne vous lâche pas. Un bon rythme, un style très dynamique.



Un livre idéal pour se distraire sans se prendre la tête…

L’auteur, un jeune ingénieur, a remporté le Prix première chance à l’écriture 2015, un concours de manuscrits organisé par Elan Sud en collaboration avec les élèves du lycée de l’Arc d’Orange.

L’auteur a reçu son Prix des mains de Yves Bichet, écrivain et parrain du Prix, le samedi 6 juin à 12 h 30 au festival de l’édition indépendante L’Antre des livres, espace Daudet à Orange.



Soupe de Concombre et petites contrariétés, aux éditions Elan Sud

Prix Première chance à l’écriture 2015

12,5 X 21 cm – 192 pages

Parution : 6 juin 2015 – EAN 13 : 9782911137396

Prix : 16 €



Résumé de l’éditeur :

« Sur quelque préférence, une estime se fonde,

Et c’est n’estimer rien, qu’estimer tout le monde. »

(Le Misanthrope, Alceste, acte I, scène I, vers 57-58, Molière)

Misanthrope des temps modernes, Pierre Legallec a une passion pour les poignées de porte, les 95 D, et lui-même.

Sa vie est à son image, parfaite. Mais tout le monde a ses failles...

Écrit dans un style décapant, nous pourrions détester le personnage que nous présente l’auteur. Pourtant, ce Pierre, c’est vous, c’est nous, passant sous silence, notre vie durant, ces petits signes qui pourraient tout changer.

Lauréat 2015 du Prix première chance à l’écriture, Cédric Totée, ingénieur en recherche et formation à l’École nationale supérieure de chimie de Montpellier, s’adonne à l’écriture en maniant sa plume avec l’humour qui le caractérise.

La vie de Max n’est pas vraiment un long fleuve tranquille, même si les apparences pourraient le laisser croire. Posséder et faire à l’envi peut mener à l’oisiveté destructrice, c’est le chemin qu’il a commencé à emprunter dans « un lieu de débauche, à l’alcool facile et où les filles coulent à flot » grâce à l’héritage généreux de son père. Mais le voici héritier du jardinier de la famille qui l’avait vu grandir plus que ses parents. Si l’image du père était liée au manque, celle de Monsieur B. l'était aux vacances, au jardin, à l’été… à l’insouciance. Tout remonte.

Mais ce que ne sait pas encore Max, c’est que dans cet héritage, un élément imprévu le perturbera là où il ne s’y attend pas, et le bouleversera au plus profond.

Max devra régler certains comptes, avec ce père qui fut distant, mais surtout avec lui-même, ce qu’il est devenu où le manque est aussi grand que l’absence d’amour paternel.

Ce livre, à l’image du précédent, est le parcours de la vie d’un homme qui dévie suite à un incident, un cheminement qui ne laisse pas le lecteur indifférent.



Après Soupe de concombre et petites contrariétés (voir la chronique ici) qui avait gagné le Prix première chance à l’écriture en 2015, Cédric Totée signe ici son deuxième roman. S’il a gardé l’humour et le second degré qui imprègnent ses textes, il a gagné en profondeur, en maturité. L’auteur n’est pas tombé dans le piège de rester dans le sarcasme et le caustique, mais a évolué vers plus de finesse, de fraîcheur et d’émotion.



Un mot sur la couverture très réussie, en phase avec le texte, sans rien dévoiler. Ce gamin, qui pointe l’horizon du doigt, accroché au mât de son bateau planté dans le sable, révèle cette tendresse des pages à ne manquer sous aucun prétexte.

C’est un excellent livre pour l’été. Certaines scènes sur la plage lues en situation ne seront pas pour vous déplaire…
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C'est vif, c'est drôle et grave en même temps. C'est une belle histoire dont les personnages bien que parfois un peu agaçants, nous font découvrir leur profondeur....et nous pousseraient bien à mettre les doigts dans les pots de confiture