Cedrik Danielsson

Voilà ! J'ai terminé la Tétragologie dans son intégralité !

J'ai bien aimé le style de l'auteur (pas de description, écriture au présent, je narratif): ce style me convient car il correspond à celui que j'adopte dans mes écrits, je le trouve moderne et percutant

J'adhère à l'idée de départ: perdre le lecteur afin qu'il délimite plus la réalité et la fiction, qu'il ne sache plus si les personnages, l'auteur, le traducteur, sont différents ou sont les multiples personnalités d'un même individu

Après un 3e tome de moyenne facture, je m'attendais à un 4e tome limpide qui apporterait des explications... et c'est là que le bât blesse...

ce 4e tome, moins confus que les autres pour qui a lu les 3 tomes précédents, n'apporte aucune réponse: on retrouve toujours la même confusion, les mêmes invraisemblances...le final laisse donc un arrière-gout de non fini !

c'est une immense déception de s'être "tapé" 3 tomes plus ou moins digestes pour finir avec un tome sans saveur et qui ne résoud rien

je comprends que les 2 autres critiques (cf ci-dessous) n'aient absolument rien compris, surtout s'ils n'ont pas lu les tomes précédents: c'est déjà obscur pour moi, alors j'imagine que cette lecture a du être un enfer pour ceux qui ne connaissent pas l'histoire et les personnages

pourtant, je suis habitué à des lectures dont l'histoire part dans tous les sens, style Bett Easton Ellis dont je suis fan

je mets donc 2 étoiles: j'ai adoré le style, les idées mais je trouve que l'histoire est très mal traitée, certains passages auraient du être coupés (voire oublier volontairement le tome 2 dans son intégralité)

cette histoire aurait pu être géniale si elle avait été traitée sous forme d'un récit court de 200-300 pages

la Tétragologie, telle qu'elle est éditée actuellement, est un repoussoir: peu de personnes l'ayant goutée voudront s'intéresser ensuite à l'auteur ou à l'éditeur...dommage car je pense ce n'est pas à juste titre...

la faute à qui: éditeur ? auteur ? (probablement un peu des 2...)

PS: Jérôme Paulat/Cedrik Danielsson, je pense que j'adorerais écrire un livre à 4 mains avec toi... (n'hésite pas à me contacter pseudo d'auteur: Georges Dilis)

Un petit livre rapide à lire avec un style qui ressemble beaucoup à celui de Brett Easton Ellis. On navique entre roman, autobiographie, réalité et gros délire. Bref, on ne sait plus ce qui est vrai ou faux mais cela ne nous empêche pas de suivre les aventures de Cedrik avec plaisir. Moi, j'adhère. Attention tout de même, ce livre est très particulier: il faut être habitué au style de Brett Easton Ellis ou de Michel Houellebecq pour vraiment l'apprécier. Pour ceux qui ne connaissent pas ces auteurs, attendez-vous à un style violent et érotique, qui part un peu dans tous les sens.

Mon avis :



Le speech de base de Je vous aime (bien profond) m'a tout de suite intriguée et séduite. On suit ici un quarantenaire dévoré de cynisme qui va se retrouver face à de mystérieux ultimatums. Soit le narrateur tue trois personnes, soit c'est l'un de ses proches qui embrassera un sort funèbre.



Dès les premières pages, le ton est donné: notre personnage principal-narrateur-soi disant auteur est le stéréotype du chirurgien esthétique un peu pourri, riche, narcissique et cumulant les maitresses avec nonchalance tout en menant d'apparence une vie de famille chic. Vous voyez Christian Troy dans la série Nip/Tuck? Et bien on est en plein dedans!

Ca tranche sans concession, dès le départ, donc c'est bien simple, soit on adhère, soit on raccroche.



Je pense que ce narrateur un peu antipathique est une des forces du livre, renforcé par l'écriture à la première personne. J'ai juste regretté un excès d'indifférence qui rend parfois le personnage peu crédible, lui retirant une part de substance (manque total de réaction à de nombreuses reprises, mépris total pour ses filles par exemple...). Même un cynisme extrême ne signifie pas nécessairement une telle absence de ressenti. Aucun mouvement de recul, aucun passage à blanc, aucun sentiment d'incompréhension n'est réellement rapporté. Et c'est dommage. J'aurais bien voulu voir ce personnage pris de panique, mis à mal, se mettre en colère, fuir mais avec conviction, pas juste par lubie... Bref, quelque chose d'autre, en dessous du détachement, car à trop grossir le trait du cynisme, il ne reste plus que ça, et ça nourrit pas son homme!



L'autre grand point fort, c'est vraiment le procédé littéraire utilisé ici, vraiment très intelligent et pertinent surtout pour un thriller. En effet, le livre même semble être imbriqué dans l'intrigue et jouer un rôle, influer sur les choix des personnages, se construisant au fur et à mesure que l'histoire avance. Après le premier ultimatum, notre personnage rencontre une éditrice et va donc suivre son conseil de faire de cette histoire un livre (dans le seul espoir d'obtenir une partie de jambes en l'air mémorable). Très vite, l'histoire se construit autour de ce livre, les péripéties nourrissant l'ouvrage, et l'ouvrage devenant à son tour un des éléments et enjeux de l'histoire. Le lecteur est directement impliqué dans l'aventure, il est d'une certaine manière rendu personnage lui-même, poussé à s'interroger, à essayer de trier le vrai du faux, les différentes versions livrées aux différents personnages... On se demande sans cesse à quel moment on est mené en bateau ou non.



Malgré tout, c'est un procédé assez compliqué et perilleux, et même s'il est assez bien mené, il manque de clareté à certains moments, j'ai peiné à relier certaines causes et conséquences. L'intrigue est un peu décousue, certains éléments apparaissent sans qu'on les comprenne vraiment, laissant un sentiment un peu frustrant.



Malgré tout, certains éléments sont peut-être amenés à être developpés dans les tomes suivants.



Affaire à suivre donc...





Ma note : 3.5/5

Je reste assez partagée en fait, il y a de réels points forts et des idées brillantes ici, mais batis sur des faiblesses qui mettent en péril l'ensemble. Avec plus de subtilité et à la fois plus de clarté, ce livre aurait pu être vraiment un petit bijou!





Pour résumer mon point de vue...



Les Points Forts:

-Un ton tranchant et cynique qui fait du bien de temps en temps

-Une mise en abyme géniale

-Une intrigue étonnante, fraîche, intelligente... qui se renouvelle, ne part pas du tout dans les directions attendues!



Les Points Faibles:

-Un personnage qui pourrait gagner en épaisseur et en crédibilité si on avait pas l'impression qu'il agit "sans pensée", avec un manque absolu d'etat d'âme ou de sentiment. Le détachement, c'est bien, mais avec des niveaux et des double-fonds, c'est mieux!

-Un manque de clarté dans l'intrigue, un aspect encore un peu brouillon (comme si le mécanisme était pensé, mais que certains détails manquaient pour huiler les rouages et relier le tout), s'attarder plus sur certains passages clefs auraient sans doute été une bonne chose.

-Un accent un peu trop mis sur la mise en abyme, qui du coup rend évident le stratagème commercial (plus de subtilité aurait pu laisser planer le doute dans l'esprit du lecteur), les allusions du narrateur à son lectorat sont un peu trop agaçante et rend la technique un peu trop marketeuse, presque vexante (les attentes des lectrices qui ne veulent qu'une scène d'amour finale...)

Ce 3e tome de l'autobiographie de Cedrik Danielsson est beaucoup moins confus que le tome précédent.

Sa lecture est agréable. Sans plus car je n'ai pas réussi à retrouver la poigne et le dynamisme du tome 1.

Je n'est, en revanche, pas réussi à m'accrocher aux personnages. Dommage !

En fait, ce qui me pose vraiment problème avec cette Tétragologie, c'est le fait que je ne vois pas où l'auteur veut emmener son lecteur et la désagréable impression que les tomes 2 et 3 ne servent strictement à rien: pour moi, l'histoire aurait du s'arrêter à la fin du tome 1.

Dernier point: après lecture du tome 3, je confirme mon avis sur le tome 2: le tome 2 ne sert à rien, sauf à perdre des lecteurs. Le tome 3 fait vaguement référence au tome 2 (mais vaguement...).

Je vais lire le dernier tome: peut-être vais-je enfin comprendre où me conduit l'auteur...

J’ai reçu ce roman par l’intermédiaire des Masses Critiques organisées par Babelio, que je remercie pour cet envoi, ainsi que les éditions de l’inlandsis. Je l’avais choisi, intriguée par le résumé. J’aime bien les histoires un peu étranges et même si c’était le quatrième tome, j’ai tout de même été curieuse de le découvrir, d’autant plus que je n’en avais encore jamais entendu parler.

J’ai tout d’abord beaucoup aimé la couverture, dont la fantaisie me donnait d’autant plus envie de découvrir l’histoire. Pourtant, en commençant ma lecture, je dois avouer avoir quelque peu été déboussolée. On découvre le narrateur, et en parallèle les carnets de Danielsson qui semble n’être qu’en réalité un autre aspect de lui-même. J’ai eu beau trouvé cette manière de traiter l’intrigue intéressante, j’ai eu un peu de mal à comprendre ce parallèle et surtout les raisons qui le motivent, mais c’est peut-être dû au fait que je n’ai pas lu les volumes précédents. Je finissais par avoir tendance à confondre les personnages et ne plus m’y retrouver.

De même, à cause de la longueur du livre je n’ai pas vraiment réussi à entrer dans l’intrigue à temps, ni même à m’attacher aux personnages qui apparaissent en général brièvement, à l’exception du narrateur et je sais parfaitement que quand je n’éprouve pas d’empathie pour les personnages, j’ai d’autant plus de mal à apprécier un roman. J’ai beau aimer les histoires étranges, celle-là l’était tout de même trop à mon goût. Beaucoup des aspects de l’intrigue m’échappaient et de même qu’avec les personnages et leur rôle, j’ai fini par me perdre. Je n’ai au final pas réussi à suivre le fil de l’histoire et à saisir les enchaînements des événements ou ce qu’ils apportaient à l’intrigue et aux personnages. J’ai eu l’impression de suivre une quête dont je ne percevais ni les raisons ni la finalité et je ne suis pas certaine que ce soit dû au fait que je n’aie pas lu les tomes précédents. J’avais même du mal à m’y retrouver dans le parcours et les voyages du narrateur.

J’ai également eu du mal à entrer dans l’intrigue et à en saisir tous les détails, et c’est peut-être pour ça que j’ai mis autant de temps à lire un livre aussi court. Pourtant, j’ai beaucoup aimé le style d’écriture, très soigné, qui malheureusement n’a pas suffi à m’accrocher. Malgré son inventivité, l’histoire n’a pas réussi à me toucher, et j’ai eu à vrai dire beaucoup de mal à en comprendre les divers rebondissements. Je suis au final restée sur ma faim, avec l’impression de ne pas avoir réussi à entrer dedans et d’être passée complètement à côté de quelque chose alors que l’idée de départ, très originale, me donnait pourtant envie. Je pense que malheureusement le style ne me convenait tout simplement pas et que le livre était justement trop particulier pour moi.

Autant j'ai bien aimé le 1er tome de cette "tétragologie", autant ce lui-ci m'a laissé, au mieux, de marbre.

Je n'ai pas compris l'intérêt de ce tome: l'auteur cherche à perdre son lecteur et il y réussit sans difficulté. L'histoire part dans tous les sens et n'a ni queue ni tête. Je me suis profondément ennuyé mais j'ai quand même continué, des fois que...

Seule la fin présente un cliffhanger intéressant, avec, à priori, changement de narrateur.

Je mets 2 étoiles, justement car la fin m'interpelle.

Je vais lire les 3e et 4e tome pour savoir comment la vie de Cedrik Danilesson se termine mais, stratégiquement, je pense que ce 2 ème tome est une grosse erreur qui doit décourager de nombreux lecteurs de lire la Tétragologie. Dommage !