Comment vivre sans le bruit de la mer, la chaleur du soleil, la générosité des arbres, sans sa langue, ces couleurs magnifiques, les couchers de soleil qu’elle ne voyait plus à force de les contempler. S’asseyant sous un mandarinier, elle resta une heure à ne penser qu’à la nostalgie qu’elle vivait déjà, par anticipation. Le calme du soir l’enveloppait, la clameur de la route était lointaine, elle avait envie de pleurer et de dormir ici, dans la douceur de cette nature domestiquée qui l’avait nourrie et consolée tant de fois.