Il n'y a pas de libération pour celle qui sait devoir pardonner l'impardonnable si elle ne veut pas être condamnée à vivre seule. L'enfant a entendu et lu, tellement souvent, des femmes fortes clamer à la cantonade que quand on veut on peut, et qu'il n'y a qu'à partir. Il n'y a rien de plus faux, rien de plus fourbe que ces propos péremptoires si ignorants du trou béant qui gît dans le cœur de ces êtres qui se persuadent au fond d'elles-mêmes ne rien devoir mériter, si ce n'est les quelques vagues merdes en poudre que nous vomit le quotidien