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Citation de Charybde2


Aucun badge ne répond plus, les caméras de surveillance n’enregistrent rien d’anormal, les écrans de contrôle affichent des températures habituelles, une humidité constante et un éclairage réduit au bunker de réception.
Ethan Coetzer a d’abord cru à un canular. Il s’est trompé. Le premier assaut donné par les forces de police a été un échec. La porte blindée est à l’épreuve des obus, le système d’ouverture par reconnaissance faciale a été détruit. Et personne à l’intérieur de la place ne s’est laissé impressionner par le vacarme des détonations. En échange, ils ont trouvé à quatre heures du matin, debout devant la porte parmi les plaques de peinture brûlées, la première bouteille débouchée. Aux trois quarts vide. Sans commentaire. Sans s’expliquer non plus comment elle était arrivée là. Ils ont néanmoins compris à cet instant qu’ils avaient perdu le contrôle des caméras de surveillance. À quel moment exactement ? Cette question travaille le cerveau de Jackie Thran comme une ritournelle. Avec trois autres, qui tournent en boucle : qui, comment, pourquoi ?
Pour la brigade d’intervention, la plus importante est « comment ». Pour Jackie et pour le négociateur, c’est « qui ». Pour Ethan Coetzer, c’est « pourquoi ». Mais pour tous, elles sont intimement et différemment liées. Chacun pense à part soi qu’une seule réponse suffirait à résoudre la situation, mais aucun d’entre eux n’a le début d’une piste.
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