Une pluie fine de mots se mit à jaillir des pages. Pas de ces averses qui vous prennent par surprise, non, plutôt une bruine qui me caressa délicatement la peau puis qui s’insinua en moi bien plus imperceptiblement qu’une brutale ondée somme toute très éphémère. Parfois, un mot palpitant galvanisa mes émotions, me poussa à relire plusieurs fois la même phrase. Le narrateur me plongea dans un océan de lettres aux rondeurs divinement féminines qui, mises bout à bout, se disciplinaient en une ribambelle de syllabes à la consonance mélodieuse.