On dit que la jeunesse est l’âge de l’espoir justement parce que, quand on est jeune, on espère confusément quelque chose des autres comme de soi-même –on ne sait pas encore que les autres sont précisément les autres. On cesse d’être jeune quand on distingue entre soi et les autres : c’est-à-dire quand on n’a plus besoin de leur compagnie. Et l’on vieillit de deux manières : ou bien en n’espérant plus rien, même pas de soi-même (pétrification, abêtissement, etc.) ou bien en espérant seulement de soi-même (activité).