Les questions étaient posées calmement, presque avec indifférence. Cette attitude plongeait l’aubergiste dans un profond désarroi.
– Libère ta conscience ! lui insinua–t-il.
– Mais, que puis-je vous confesser ? s’écria Maître Puech.
– Qui as-tu caché dans ton auberge, la nuit dernière ?
– Je vous l’ai déjà dit : des pèlerins ! J’ai offert le couvert et le gîte à de simples pèlerins ! reprit le malheureux avec force.
– Tu les connaissais ?
– Non, je ne les avais jamais vus !
– Tu mens ! Le mensonge est un péché. Veux-tu protéger des hérétiques ?
– Croyez-moi, mon Frère, je n’en reçois pas dans mon auberge.
– Nous savons qu’ils venaient régulièrement dans la région et c’est chez toi qu’ils se sont arrêtés.
– Qui a dit cela ? Dites-le moi. Je vous en prie.
– Tes voisins.
L’aubergiste tenta une nouvelle fois de se lever. Son regard épouvanté fit le tour de la pièce. Deux gardes étaient en faction devant la porte. Fuir était inutile.