e lisais. Tout s'était tu autour de moi. La Reine écoutait. Je n'avais pas besoin de voir l'expression de son visage pour en être sûre. Cet espace, qui, à mon arrivée, était occupé par le chaos, devenait limpide, ordonné. Il était l'intérieur même de son esprit Je lisais. Il y avait une douceur et une fierté secrète dans ma voix. Elle avait réussi cette merveille: libérer la Reine de l'étau de fureur et de regrets. La Reine s'abandonnait à la suite des mots comme à des notes de musique. Elle renaissait et j'étais l'instrument de sa renaissance ...Mais lorsqu'on annonça Gabrielle de Polignac, la Reine aussitôt m'échappa.