AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

Citation de NuitDeChine


Médailles antiques - I ; II ; III

Celui-ci vivra, vainqueur de l'oubli,
Par les Dieux heureux !
Sa main sûre et fine
A fait onduler sur l'onyx poli
L'écume marine.

Avec le soleil, douce, aux yeux surpris,
Telle qu'une jeune et joyeuse reine,
On voit émerger mollement Kypris
De la mer sereine.

La Déesse est nue et pousse en nageant
De ses roses seins l'onde devant elle ;
Et l'onde a brodé de franges d'argent
Sa gorge immortelle.

Ses cheveux dorés aux flots embellis
Roulent sans guirlande et sans bandelettes ;
Tout son corps charmant brille comme un lys
Dans les violettes.

Elle joue et rit ; et les gais dauphins,
Agitant autour nageoires et queues,
Pour mieux réjouir ses regards divins
Troublent les eaux bleues.

--------------------------------------------------------------------------------------

Les belles filles aux pressoirs
Portent sur leur tête qui ploie,
À pleins paniers, les raisins noirs ;
Les jeunes hommes sont en joie.
Ils font jaillir avec vigueur
Le vin nouveau des grappes mûres ;
Et les rires et les murmures
Et les chansons montent en choeur.

Ivres de subtiles fumées,
Les vendangeurs aux cheveux blancs
Dansent avec des pieds tremblants
Autour des cuves parfumées ;
Et non loin, cherchant un lit frais,
Éros, qui fait nos destinées,
À l'ombre des arbres épais
Devance les lents Hyménées.

----------------------------------------------------------------------------------------

Ni sanglants autels, ni rites barbares.
Les cheveux noués d'un lien de fleurs,
Une Ionienne aux belles couleurs
Danse sur la mousse, au son des kithares.
Ni sanglants autels, ni rites barbares :
Des hymnes joyeux, des rires, des fleurs !

Satyres ni Pans ne troublent les danses.
Un jeune homme ceint d'un myrte embaumé
Conduit de la voix le choeur animé ;
Éros et Kypris règlent les cadences.
Satyres ni Pans ne troublent les danses :
Des pieds délicats, un sol embaumé !

Ni foudres ni vents dont l'âme s'effraie.
Dans le bleu du ciel volent les chansons ;
Et de beaux enfants servent d'échansons
Aux vieillards assis sous la verte haie.
Ni foudres ni vents dont l'âme s'effraie
Un ciel diaphane et plein de chansons !
Commenter  J’apprécie          30





Ont apprécié cette citation (1)voir plus




{* *}