Charles Vapereau

Biographie :

Charles Vapereau, fils de Gustave Vapereau, auteur du Dictionnaire des contemporains, se destine à l'architecture qu'il étudie aux beaux arts de Paris . Mais en 1869 il s'embarque pour un voyage vers l'Orient qui durera presque trente ans; après Saïgon et Shangaï, il s'établit à Pékin, où il est alors embauché par les Douanes chinoises pour enseigner la culture et la langue française au "Tung wen kuan" le premier collège chinois de langues étrangères. Il y sera professeur de 1872 à 1897 et lors de la guerre franco-chinoise en 1885 ils seront lui et sa femme Marie, les seuls français autorisés à rester à Pékin .

En 1892 il entreprend de traverser la Sibérie pour revenir voir sa famille en France . Il effectue ce trajet en un peu plus de quatre mois en compagnie de sa femme qui l'accompagne dans tous ses voyages et de Han, leur aide chinois. Après avoir traversé la mer Jaune et la mer du Japon, les trois voyageurs remontent le cours de l'Amour et de la Chilka , suivent la route de la poste qui relie Niertchinsk à Tomsk en tarantass, suivent l' l'Ob et l'Irtish, puis rejoignent le transsibérien qui s'arrête alors à Tioumen. Vapereau publiera le récit de son voyage en 1894 dans la revue "Tour du monde", illustré de gravures tirées de ses photos.
Vapereau fut commissaire général pour le pavillon chinois de l'Exposition Universelle de Paris en 1900. A Pékin, Charles Vapereau s'était donné la mission de faire connaître la France à ses élèves et de la leur faire aimer; il voulut à Paris montrer la véritable Chine et réalisa des reconstitutions rigoureusement exactes de monuments choisis parmi les plus beaux et les plus caractéristiques des différentes époque de l'art chinois. Le gouvernement chinois lui remit le grand cordon du double dragon et l'éleva au plus haut degré du mandarinat en lui conférant le bouton de Corail.