L’escalier lui sembla encore plus étroit et plus sombre qu’auparavant. La rampe était glacée et lisse, tel un serpent gelé. Le vieil homme était obligé de propulser son ventre bien nourri afin de progresser, pas à pas. Les marches tremblaient sous son poids en craquant et gémissant. Les pas du vieil homme résonnaient dans tout l’immeuble comme l’écho d’une cloche dans une vallée déserte. Venue d’en bas, la voix perçante d’une vieille femme protesta : « Mais qui monte comme ça ? Faites un peu plus doucement ! Vous allez faire écrouler la bâtisse, ce malheureux escalier ne va pas résister. Que diable vous a-t-il fait ? »