Chiara Sorrentino

« Zoé et le nuage violet », très bel album grand format que je viens de recevoir. Je découvre l’auteure italienne Chiara Sorrentino qui a déjà publié de nombreux albums en Italie et l’illustratrice Francesca Galmozzi. Collaboration très réussie sur cet album qui attire dès le 1er regard : grand format, belles couleurs, gros dessins. La 4ème de couverture nous indique le thème « Comment surmonter l’anxiété ? »



Nous sommes parfois amenés à gérer l’anxiété d’un enfant dans certaines situations et nous ne savons pas toujours trouver les bons mots pour les rassurer ; ce livre va peut-être nous apporter des solutions, à nous adultes, mais surtout nous permettre d’en parler avec les enfants grâce à l’histoire de Zoé.



Chiara Sorrentino nous décrit très bien la vie quotidienne de Zoé ( à l’école, lors de sorties, de promenades) ainsi que la montée de l’anxiété liées à diverses peurs : peur de l’abandon , de se tromper, peur de décevoir, de ne pas y arriver… et de ce qu’elle provoque (nausée, étouffement, pleurs, maux de tête, vue trouble).

J’ai beaucoup de sympathie et d’empathie pour cette petite Zoé que je vois s’enfoncer de plus en plus dans ses peurs.

La citation de S. Zoncheddu, au début du livre, illustre bien les solutions pour surmonter l’anxiété : « Tu es inquiet ? Alors, respire profondément et colore ton âme de pensées heureuses. »

Zoé pense à de belles choses, elle souffle dans son sifflet très, très fort pour dissiper le nuage violet.



Enfin, moi aussi, je respire : Zoé sait faire disparaître ce vilain nuage violet.



L’illustratrice Francesca Galmozzi a réalisé de très beaux dessins en pleine page avec des couleurs vives qui complètent le texte, qui permettent de visualiser ce que ressent Zoé. On voit bien les différences entre Zoé, anxieuse, et les autres qui profitent des belles choses de la vie.



Je recommande vivement cet ouvrage qui permet de parler avec les enfants de leurs peurs, de leur anxiété et de trouver des solutions pour les surmonter.



Merci à Babelio (Masse critique littérature jeunesse) et aux éditions SASSI, pour l’envoi de ce très bel album !

J’ai postulé pour ce livre lors de la dernière Masse Critique Jeunesse en pensant à l’une de mes petites-filles, âgée de six ans, qui a déclaré qu’elle voulait devenir astronaute. Je l’encourage, tout comme ses cousines de sept et huit ans, à pénétrer sans crainte dans des univers encore récemment considérés comme masculins. C’est pourquoi Dans le Sillage d’Elisa a attiré mon attention car il va dans ce sens.

Ce qui est intéressant, c’est que ce livre n’est pas qu’une fiction car y sont introduits des éléments biographiques d’une femme qui a réellement existé. Elisa Deroche est née à la fin du dix-neuvième siècle et fut la première femme au monde à obtenir le brevet de pilote d’avion. Un petit prologue ainsi que la fin de l’histoire elle-même donnent des informations factuelles sur cette aviatrice.

Le texte est écrit à la première personne, ce qui n’est pas si fréquent dans les albums pour enfants. Elisa semble ainsi s’adresser directement aux petits lecteurs et lectrices d’aujourd’hui car elle a un message à faire passer à travers les siècles, avec beaucoup de joie. Vous constaterez en lisant ce livre qu’elle a toujours le sourire aux lèvres.

Elisa se présente elle-même comme une fillette un peu hors normes selon les critères de l’époque : c’est pourquoi l’illustratrice l’a vêtue d’un pantalon et a ébouriffé sa chevelure, ce qui contraste nettement avec les chapeaux très féminins de la vitrine des premières pages.

Son père apparaît dès la troisième page : il aime bricoler (notamment faire de la plomberie alors que dans la vie réelle, il était maroquinier) et y initie Elisa qui se sent tout à fait de taille car elle connaît ses aptitudes. Quant à sa mère, si elle n’apparaît pas dans les illustrations, elle joue néanmoins un rôle tout aussi essentiel puisqu’elle raconte à sa fille les exploits accomplis par des femmes. Bref, chacun des deux parents à sa façon sème des petites graines… qui germeront un jour (en effet, dans la vie réelle, elle sera artiste, actrice, ingénieure puis pilote).

Les petits lecteurs vont suivre le parcours de vie de la fillette qui ne se sent pas du tout faite pour les activités dites féminines comme la broderie et leur préfère le sport dont elle pratique un certaine nombre de disciplines, dans la vie réelle et fictive.

Elle aime aussi la nature qu’elle parcourt avec son cheval, son confident. A l’occasion de l’une de leurs promenades, elle grimpe dans un arbre et expérimente entre autres l’altitude et un sentiment de légèreté. Elle découvre également une traînée blanche dans le ciel. Elle ne sait pas encore ce qu’est un avion ; rappelons qu’elle est née à la fin du dix-neuvième siècle et que la voiture et l’avion ne feront leurs débuts qu’après sa naissance. C’est alors que naît son désir de voler et que sa vie se met à tourner autour de cette passion (plus tôt dans sa vie donc dans la fiction que dans la réalité).

L’autrice prend quelques libertés avec l’Histoire puisqu’elle fait se croiser Elisa et celui que je crois être Charles Lindbergh alors qu’il est né une vingtaine d’années après elle .Entré dans la légende en devenant le premier pilote à relier sans escale et en solitaire New York à Paris, il est pour elle une rencontre décisive : elle s’imagine alors dans le cockpit d’un avion volant à côté de l’aviateur qui l’encourage : « Si tu dois affronter des turbulences, reste calme et garde ton cap », ce que l’on peut interpréter comme une métaphore de la vie de la future aviatrice et de son désir de voler.

Dans les deux dernières pages, Elisa est devenue adulte et a obtenu son brevet de pilote. Elle a réalisé son rêve, en dépit de ceux qui n’y croyaient pas. Elle a su traverser les turbulences.

Le titre est à mon avis à prendre à double sens : il s’agit à la fois du sillage de l’avion, cette traînée blanche dans le ciel, mais Elisa incite également les jeunes filles à suivre sa trace, son exemple et sa réussite. C’est cette seconde interprétation qui forme la conclusion de l’album : « Moi, je préfère être tout simplement Elisa, la femme au sillage lumineux », un encouragement donc pour toutes les petites filles à faire comme elle, à suivre leur voie, leur désir, malgré les obstacles, et ainsi réaliser leur rêve et être heureuse.

Un album à la fois tendre par les couleurs et motivant par le récit. Je suis sûre que ma petite-fille va comprendre le message d’Elisa. N’hésitez pas à le lire et à faire comme moi, lisez-le à vos filles ou petites-filles. Bonne lecture.

Un bel album enfant pour apprendre à surmonter ses peurs et oser profiter de la vie. J’ai lu ce livre avant ma fille de bientôt 3 ans et nous l’avons beaucoup aimé. Les dessins et le coup de crayon sont rafraichissants et les pages colorées à souhait. Les autrices ont choisi de favoriser la diversité parmi les profils de personnages ce que j’ai apprécier. C’est une histoire à laquelle les enfants peuvent facilement se raccrocher et se retrouver dans les diverses situations du quotidien : le cours de sport, jouer dans la cour, grimper aux autres, attendre sa maman à la sortie de l’école…

Le nuage violet est une métaphore des peurs, des doutes, de ce qui peut nous faire pleurer. La peur d’être abandonné, de se tromper devant les autres et d’être ridiculisé, peur de faire mal et de se faire réprimander par la maitresse…

Grâce à l’aide et l’encouragement de sa camarade de classe et de ses proches, Zoé parvient à repousser le nuage violet rempli de pensée négatives. Elle embrase la vie et surmonte ses peurs.

J’ai aussi bien aimé le message final qui indique que le nuage ne disparait jamais entièrement. Il peut revenir de temps en temps mais lorsque c’est le cas, il faut le repousser, le transformer en nuage beau et léger que l’on chasse avec douceur.

Une belle histoire pour enfants sur l’amitié et le fait de surmonter son anxiété.

Un joli album qui parle de liberté, d'épanouissement, de droits des femmes, et quoi qu'il arrive, de suivre ses rêves, de croire en soi !

Inspiré de la véritable vie d'Elisa Deroche, née en 1882, qui fut la première femme au monde à obtenir le brevet de pilote, en 1910.

Très jolie histoire. Zoé, une petite fille au tempérament anxieux, rencontre différentes situations qui lui semblent inquiétantes ; situations auxquelles les enfants peuvent s'identifier.

J'ai d'abord lu ce livre seule en prenant beaucoup de plaisir. J'ai ensuite partagé cette lecture avec mes enfants qui ont pu s'identifier à Zoé. Nous faisons même référence à cette histoire en famille lorsqu'un événement inattendu laisse l'un de mes enfants soucieux.

Les illustrations renforcent la poésie du récit. J'ai aimé prendre le temps de regarder les détails de chacune d'entre elles.

Je recommande cet album plein de douceur et je remercie l'équipe de Babelio de me l'avoir fait découvrir lors de la Masse Critique.

Dans ce très bel album nous allons suivre Elisa et son rêve de devenir pilote, la première pilote féminine.

Même si j'ai trouvé que parfois le langage ne correspondait pas forcément au fait que ce soit une enfant qui s'exprime...

Malgré tout c'est une très belle histoire qui est intéressante à lire aux enfants
Lien : https://www.iletaitunefoisla..

J'ai postulé pour ce livre lors de la dernière Masse Critique Jeunesse pour ma nièce qui a 3 ans.



Je n'ai pas beaucoup d'expérience en matière de livre jeunesse mais j'ai beaucoup apprécié cette lecture qui met en avant une femme qui a réellement existé et qui est peu connue. Les dessins sont particulièrement beaux ce qui rend le livre d'autant plus agréable à lire.



Le seul défaut à mon sens est la fin de l'histoire qui arrive un peu vite : j'aurais aimé faire durer un peu l'histoire, voir l'héroine grandir un peu avant de savoir si elle allait réaliser son rêve ou non mais peut être cela aurait été trop long pour un livre jeunesse.



J'ai hâte de le lire à ma nièce voir ce qu'elle en pense !