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Citation de CristelD


Les seules ouvertures de cette étonnante pièce étaient constituées par la porte et par deux hautes fenêtres qui laissaient entrer la lumière du soleil, les rideaux, d’un vert très clair, étant ouverts. Cette clarté révélait une pièce dont les murs étaient entièrement recouverts par les livres – du sol au plafond, partout où des étagères avaient pu être installées, même dans le centre de la pièce – et par des boiseries décorées d’une fresque que l’on retrouvait au plafond. La scène qui y était représentée était vraiment surprenante : Lucie put y discerner des animaux extraordinaires tels que des licornes, des dragons et d’autres qu’elle ne reconnaissait pas, avec toujours ce motif végétal qui revenait si souvent dans ce château, ainsi que l’omniprésence des oiseaux, avec ici une grande dominance de chouettes et d’aigles. Les couleurs étaient rendues encore plus brillantes, et comme vivantes, grâce à la luminosité qui rentrait par les petits carreaux des fenêtres qui donnaient sur le lac. Mais c’était une lumière fragmentaire, car de la vigne vierge en occultait partiellement la diffusion. Lucie se demanda si cette vigne vierge ne devait pas dissimuler ces fenêtres vues de dehors, car elle ne se rappelait pas les avoir remarquées quand elle était venue à pied, alors qu’elle était passée à proximité.
Au milieu de la pièce se trouvait une grande table qui permettait sans doute de consulter les ouvrages, car un certain nombre de livres était déjà posé dessus. Autour d’elle, trois fauteuils de cuir marron foncé y avaient été disposés qui semblaient très confortables. Il y avait aussi des étagères parsemées un peu partout. Une liseuse, recouverte du même velours que les rideaux, était placée dans un coin, apportant une note colorée à cet ensemble où les tonalités marron dominaient, avec un petit guéridon à ses côtés. Un secrétaire, recouvert de marqueterie, se trouvait à un autre. Sur le sol parqueté avaient été étendus des tapis précieux et épais qui permettaient de rendre les pas plus feutrés. Des petites lampes distribuées çà et là devaient diffuser une douce lumière une fois la nuit tombée. Pour accéder aux volumes les plus hauts, il y avait sur chaque mur des échelles déplaçables. En fait, ici tout invitait au calme et à la concentration. On y sentait le vieux cuir, le papier, la poussière et une autre odeur beaucoup plus florale.
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