« Sur la page, devant mes yeux ébahis, les mots s’animèrent. Les uns à la suite des autres telle une armée de soldats marchant au pas, ils se déplacèrent, doucement d’abord puis
de plus en plus vite, jusqu’à former un tourbillon de mots qui m’aspira. Prise dans cette folie et incapable de m’en échapper, j’étais malmenée, ballottée comme si je me trouvais dans le tambour d’une machine
à laver en plein essorage. Impossible de me raccrocher à quelque chose pour me stabiliser, je ne pouvais rien faire d’autre qu’attendre que ce cauchemar cesse.