— Tu as eu une bonne journée ? s’enquit tout de même Amos. C’était comment, cette reprise ? — Naze. Un con-nard avait garé sa pu-tain de ba-gnole pile à l’em-placement ré-servé au phonebus. Le chauf-feur a galéré tout à l’heure pour sor-tir la rampe et me faire mon-ter. — Oh, les gens sont tellement irrespectueux ! — Je ne te le fais pas di-re. Il fallait toujours que les valides oublient ceux qui étaient moins chanceux qu’eux en les empêchant de se déplacer sans encombre. Le phonebus était pratique à condition de le respecter. Les personnes âgées, à mobilité réduite ou habitant loin, là où aucune ligne ne les desservait, bénéficiaient de petits bus. Il suffisait d’appeler et de réserver avant puis de payer à la montée. Rien de plus simple. Sauf quand des abrutis empêchaient Andrea de se sentir autonome en lui rappelant que plein d’obstacles se dressaient devant son fauteuil.