Tu ne peux repousser le négatif qu’en y opposant le positif. À la haine, s’oppose l’amour ! Et ne te laisse jamais affoler par les apparences. Plusieurs fois, tu désespéreras. Tu croiras plusieurs avoir perdu ton chemin. Tes pouvoirs te paraîtront en extinction. Tu te croiras abandonné et trahi. Mais souviens-toi qu’il n’en sera rien. Souviens-toi que la réalité n’est pas dans l’apparence des choses et encore moins dans ce que disent les gens.
Avant que nous les quittions, après les avoir établis en Atlantide, vos ancêtres reçurent de nous tous les principes de ce qui a constitué votre science et votre civilisation actuelles. Ils vous ont transmis les lois d’harmonie et d’analogie qui maintiennent le Monde en ordre. Votre grand mérite est de les avoir respectées. Vous en avez été récompensés par votre domination sur les éléments. Le Feu, l’Air, l’Eau, la Terre sont à votre service et le seront toujours mieux tant que vous n’irez pas à l’encontre de ces lois.
Il peut te sembler que, pour que vous montiez, nous devions descendre. Mais ce n’est pas exact. Haut ou bas sont très arbitraires. Disons simplement que, pour un plus, pour un mieux, pour un meilleur, nous devons tous obtenir ce qui nous manque. Nous, c’’est l’expérience de la terre, de cette terre.
L’Homme se suffit à lui-même et qu’il n’a besoin d’aucun artifice étranger à l’Esprit qui est en lui, pour disposer de tout et tout maîtriser, avec justice et sans rien léser.
Hélas ! Ce n’est pas forcément le bonheur qui est meilleur pour l’affinement des âmes…
Les vieux temps difficiles, dont nos légendes nous rebattent les oreilles, sont à jamais abolis. Personne ne souffre ni ne manque. Tout est donné librement à tous. L’angoisse du lendemain, on ne la connaît pas en Atlantide.
Monité,la Dame Charnelle , doublure de la Dame Etoile,s'aperçut de cet assombrissement de l'humeur de Maraméni .Elle aimait cet homme duquel déjà elle avait eu de beaux enfants ,"marrainées" par la fée.
Les dames sont entichées au point de lui pardonner, avec toutes les larmes et les gémissements que tu devines, cette curieuse indifférence qui lui fait les aimer toutes et n’en aimer aucune. Il les traite comme elles le demandent : amoureusement. Avec une exquise compétence, paraît-il encore ! Mais il ne donne à aucune la préférence. On dit qu’il les prévient même de ce particularisme… Il a toutes les dames, un essaim ! Bah ! Pour lui, ce sont des invitées, il leur partage les plaisirs.
À peine satisfaites, les appétences renaissent. Écœurées de ce qu’elles viennent d’obtenir, elles s’orientent vers d’autres choses, sans même se préoccuper d’abord de savoir quelles sont ces autres choses ! C’est une course à l’illusion. Les intelligences tournent à vide : l’âme, percluse, ne s’y infuse plus. On n’en accepte pas les grands décrets. Ils sont mal portés. On les trouve naïfs. Ils troubleraient la brillance des vastes raisonnements spécieux dont on s’enivre.
Depuis son avènement, Ta s’était appliquée à jouer sur-tout un rôle régulateur. Il convenait de maintenir l’allure, pour que la Race évoluât. Pas trop lentement, bien sûr. L’engourdissement, l’indolence étant néfastes. Et c’était là les défauts propres aux Géants. Mais pas trop vite non plus. Car la hâte, sur ces populations paisibles et volontiers routinières, eût été génératrice de paniques, donc de dé-sordres, peut-être de brutalités.
Le peuple des Géants changeait.