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Citation de Villoteau


Mizuho no kuni, le « Pays aux riches épis », un des noms littéraires du Japon, apparaît cinq fois en quelques lignes, en plus du titre du chapitre : « Le capitalisme du “Pays aux riches épis” ». Ce choix n’est évidemment pas innocent : le recours à cette appellation poétique renvoie immédiatement le lecteur à un sentiment nostalgique : « c’était mieux avant », « c’était le bon temps». Cela est associé aux rizières en terrasses, à la mer du Japon, aux pêcheurs, etc., et chacun peut y voir son paysage « natal » ou « d’origine » (kokyô), rappelant que le cœur et les valeurs du Japon sont rurales, que tout Tokyoïte (ou col blanc des mégalopoles) a des racines régionales (furusato) et que celles-ci, loin d’être dépassées, nourrissent l’essence même de ce qui fait le Japon. Il y a bien sûr aussi, dans cette partie sur l’économie, la volonté de dire à tous, y compris à ceux qui sont les plus éloignés de la mondialisation, qu’ils ne sont pas oubliés dans le projet d’Abe : bien au contraire, ils sont même indispensables à ce dernier afin que le monde à bâtir soit un monde fondamentalement japonais.
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