Le transsibérien est une école de la patience, de la lenteur et de la contemplation. Une halte parfois, on descend sur un quai de gare, on achète quelques victuailles, on remonte, le train redémarre, on retrouve son espace étroit et minutieusement balisé dans quoi on se coule avec délice, un terrier presque, ou une minuscule bulle protectrice qui traverserait à la fois le temps et l'espace en se les réappropriant.