L’opprobre qui frappe le grignotage est sans doute aussi social que diététique. Il stigmatise un désengagement du rite collectif des repas et du respect de ses horaires. La désocialisation découle pour partie du caractère souvent solitaire du grignotage — quoique la pizza partagée devant un match corresponde plutôt à un repas fortement socialisé —, mais surtout de la rupture avec les rythmes sociaux collectifs.