Les lettres de l’alphabet, que la maîtresse traçait au tableau et qu’il s’agissait de recopier sur nos cahiers, pour composer des mots, m’apparaissaient comme des créatures de la forêt. Capables de toute sorte de farces et de métamorphoses. Soudain transposées sur mon cahier, certaines se montraient hilares, se tordaient de rire, d’autres enflaient, boitaient, titubaient, quelques-unes enfin prenaient des poses impudiques, qui me faisaient honte.