Le scribe ferma les yeux et les rouvrit.
Elle, toujours.
- Nitis ...
- Vous ne dormiez pas?
- Je ... je pensais à vous.
- Vous voulez me persuader de renoncer, n'est ce pas?
- Il le faut !
- Empiéteriez-vous sur ma liberté? Je suis égyptienne, et non grecque.
- Je n'échapperai pas à une fin tragique, Nitis. Et je n'ai pas le droit de vous condamner à l'abîme.
A pas très lents, elle s'approcha.
Kel se releva, Nitis lui prit le visage dans ses mains, d'une douceur céleste.
- Depuis la naissance de notre civilisation, une femme aime qui elle veut quand elle veut. Le jour où cette prérogative disparaîtra, le monde sera réduit en esclavage.
- Nitis ...
- Es-tu vraiment certain de m'aimer?
- Nitis !
La jeune femme fit glisser sur ses épaules les fines bretelles de sa robe de lin. Le fragile vêtement s'effondra à ses pieds.
Nue, elle se laissa étreindre par un fou d'amour, redoutant une maladresse, mais incapable de contenir son désir. Et le bonheur de s'unir les envahit.