Chacun d'entre nous - citoyens, philanthropes, chefs d'entreprise ou de gouvernement - devrait s'inquiéter du fossé énorme entre le peu de protection dont bénéficie actuellement l'environnement et ce qui devrait être protégé, a écrit Hansjörg Wyss dans une lettre ouverte publiée par le New York Times. C'est une lacune que nous devons combler d'urgence, avant que l'empreinte humaine n'accapare les derniers endroits sauvages de la Terre.
Voilà, les oiseaux migrateurs vous ont livré leurs secrets. Vous mesurez maintenant la détermination qui les anime lorsqu'ils se lancent dans une traversée du Sahara ou du Pacifique. Cette incroyable persévérance souligne par contraste la fragilité de leur existence. Ce rapace à l'air morgue juché sur un poteau téléphonique et cet albatros planant derrière les chalutiers, tous deux parcourent des milliers de kilomètres chaque année pour assurer leur subsistance. Ils paraissent invulnérables, et pourtant, quelques molécules de pesticide ou une poignée de bouchons en plastique suffisent pour les assassiner. Troublant paradoxe...