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Citation de Maldoror


Le caractère public des punitions japonaises était un aspect important : dans une société privilégiant depuis toujours le groupe, être désigné comme criminel provoquait, plus qu'un sentiment de culpabilité, un sentiment de honte à l'égard du groupe social. Une partie importante de la punition était donc l'exposition à la vue des membres du groupe. Si les techniques de ligotage étaient utiles aussi pour « expliciter » la commission d'un délit spécifique par un individu, cette information n'était que temporaire. Ainsi, pour les individus coupables d'infractions importantes, mais non violentes, l'usage se répandit, avant l'exil, de tatouer sur le front ou sur le bras le kanji signifiant « chien », des bandes noires, des croix ou des cercles (bokukei ou bokkei) qui correspondaient à des types d'infraction différents selon les préfectures. Tout comme les « figures » dessinées par les techniques honnawa, le tatouage fournissait rapidement et de manière permanente aux citoyens trois niveaux d'information concernant l'individu : le statut de « hors-la-loi » et d'exilé, le crime commis et la zone de provenance. Cette punition devint un élément d'agrégation pour ceux qui étaient « souillés » par un crime, et les malfaiteurs prirent l'habitude d'entourer et recouvrir les bokukei avec d'énormes tatouages artistiques (wabori ou horimono, en Occident majoritairement connus comme irezumi, terme qui désigne tous les tatouages, et pas seulement les Japonais), liés à des symboles ésotériques, historiques et littéraires.
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