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EAN : 9782846179140
235 pages
BUDO (15/03/2022)
4/5   1 notes
Résumé :
Partie intégrante de l'enseignement du ninja, le hojojutsu ou art des cordes, consiste à immobiliser de manière sécurisée.
Ce savoir est enseigné depuis le XIV siècle et, comme tous les arts martiaux, il est à fois précis, élégant et emprunt d'éthique samouraï.
Enseigné dans les vieilles écoles martiales, cet art faillit disparaître avec l'arrivée des arts martiaux modernes mais avec ce livre (le premier du genre), richement illustré et commenté, Chris... >Voir plus
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
Le caractère public des punitions japonaises était un aspect important : dans une société privilégiant depuis toujours le groupe, être désigné comme criminel provoquait, plus qu'un sentiment de culpabilité, un sentiment de honte à l'égard du groupe social. Une partie importante de la punition était donc l'exposition à la vue des membres du groupe. Si les techniques de ligotage étaient utiles aussi pour « expliciter » la commission d'un délit spécifique par un individu, cette information n'était que temporaire. Ainsi, pour les individus coupables d'infractions importantes, mais non violentes, l'usage se répandit, avant l'exil, de tatouer sur le front ou sur le bras le kanji signifiant « chien », des bandes noires, des croix ou des cercles (bokukei ou bokkei) qui correspondaient à des types d'infraction différents selon les préfectures. Tout comme les « figures » dessinées par les techniques honnawa, le tatouage fournissait rapidement et de manière permanente aux citoyens trois niveaux d'information concernant l'individu : le statut de « hors-la-loi » et d'exilé, le crime commis et la zone de provenance. Cette punition devint un élément d'agrégation pour ceux qui étaient « souillés » par un crime, et les malfaiteurs prirent l'habitude d'entourer et recouvrir les bokukei avec d'énormes tatouages artistiques (wabori ou horimono, en Occident majoritairement connus comme irezumi, terme qui désigne tous les tatouages, et pas seulement les Japonais), liés à des symboles ésotériques, historiques et littéraires.
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Dans l'Antiquité, en Asie, on attribuait à la couleur des cordes utilisées dans les activités de la vie quotidienne le pouvoir d'attirer ou de repousser les énergies cosmiques, en fonction de leur nature. L'art du hojöjutsu n'échappait sans doute pas à cette conception, puisque s'agrégeaient autour de lui des superstitions et des croyances en tout genre empruntées au taoïsme, au shintoïsme, au bouddhisme et au confucianisme, qui furent définies durant la période Tokugawa.
[…]
Lorsque les prisonniers étaient conduits devant l'autorité, on les faisait s'agenouiller dans la direction correspondant à la couleur de la corde, pour respecter les paramètres « cosmiques » préétablis et éviter le mauvais œil : à travers ce symbolisme, les criminels considérés comme impurs et malfaisants étaient « enchaînés » par un talisman protecteur
et purificateur, qui emprisonnait leurs énergies négatives.
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Nous avons déjà évoqué les connotations ésotériques de l'art de la corde. Entraver uke avec un talisman qui en contiendra les énergies destructrices est un moment rituel au cours duquel la disposition mentale et l'attitude de la personne qui l'exécute ne peuvent être laissées au hasard. Le maître de hojojutsu est un grand-prêtre. Il est personnification de la divinité Fudo Myo-O emprisonnant un démon. Même si l'entraînement couvrira inévitablement la confrontation avec le plaisir dérivant de l'exercice du
pouvoir, ou au contraire avec la réticence à causer de la douleur à l'adversaire, l’expert ne sera pas conditionné par la « bien-pensance » ni ne sera écrasé et subjugué par ces énergies destructrices qu'il cherche à stopper : son attitude mentale, sa posture et ses mouvements seront empreints de sang-froid, de résolution, de conscience, de contrôle et d'autorité.
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Savoir respirer est crucial dans les activités qui requièrent concentration et/ou effort physique, et le hojojutsu ne fait pas exception. Dans ce processus psychophysique particulier, souvent accompagné d’une lutte, consistant à ligoter uke avec une corde, le calme et la concentration nécessaires sont facilités par des respirations lentes et profondes.
Le néophyte dans un art martial japonais (comme le jutaijutsu) pourrait s'étonner durant les premières leçons qui lui sont prodiguées, quand au lieu d'apprendre comme il l'espérait les «techniques secrètes de combat », il se voit encouragé à réapprendre à respirer.
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Il existe des techniques pour attacher les malades mentaux, mais il n'est pas possible d'en parler ici en détail.
De plus, pour attacher les prisonniers importants, il est recommandé de ne pas utiliser des cordes fines dangereuses, même si d'usage quotidien, comme les cordes de shamisen ; et aussi de ne pas laisser les prisonniers incarcérés longtemps sans nourriture.
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