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Citation de gouelan


Dvanov respira un grand bol de nuit avec son odeur de fer. Sarah venait de lui lâcher la main. Il y eut un fourmillement d'êtres humains, un mouvement lent et indistinct, des pleurs de nourrissons. Sarah fut happée par un homme, par sa voix qui tonnait. Flottèrent ensuite des murmures, des cascades de pas, des reniflements, des questions apeurées que l'on adresse à celui ou celle qui doit nous protéger. Des réponses tendres. Un sourire d'enfant dû à l'éblouissement que lui procurait cette vie nocturne. Des pas. Encore des pas.
Dvanov n'apercevait plus Sarah. On aboyait au-dessus de ce moutonnement sombre et ces vociférations animales se répercutaient de wagon à wagon.
- Qu'est-ce qui se passe ? Bordel de dieu, qu'est-ce qui se passe ici ?
Dvanov s'adressa à un jeune homme qui hurlait des ordres en allemand. Tandis qu'un projecteur balayait des centaines d'oiseaux surpris, son uniforme passa d'orange à gris.
- Qu'est-ce que vous foutez- là, vous ? Elle est où votre jaune étoile ?
Dvanov ne répondit pas. À coups de crosse, on entassait des gens comme de la paille. L'officier s'attarda un moment sur lui puis leva les yeux. La pluie commençait à tomber. Elle scintillait sur les toits. Elle nettoyait toutes les étoiles de la terre.

p.29
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