Je retrouve le Poulpe, allias Gabriel Lecouvreur (Ou peut-être est-ce l'inverse, qui sait et va savoir, fin de la parenthèse) sous la plume, cette fois, de Christian Zeimert: Encore l'occasion, pour Horusfonck - des - défricheurs, de faire connaissance avec un nouvel auteur!
Ce Poulpe-là, avec son titre qui me fait toujours bien rire, prend le numéro 279 de la vaillante et interminable série qu'initia Jean-Bernard Pouy.
Cette-fois, comme en reflet à La petite écuyère a cafté, le poulpe se trouve embringué dans la mort suspecte d'une autre écuyère avec une italienne (écuyère aussi) nommée La Capuccino!
Les premiers chapitres de ce poulpe un peu en miroir (vénitien, le miroir) se déroulent en période d'Aqua alta à Venise, donc, et voient se retrouver quelques célèbres flics et détectives de fictions. Petit clin d'oeil passager et sympathique aux locaux de l'étape.
Bon. Je ne vais pas dire que cette enquête du Poulpe est tarabiscotée au point d'avoir mis mes neurones à mal. Non. Elle vaut surtout par ses personnages pittoresques à Venise puis à Vernon (Eure) où aura lieu le grand final.... Et au cirque, s'il vous plaît, puisque écuyères il y a!
Un bon Poulpe de la longue longue série, qui se lit rapidement et agréablement au rythme des bières ingurgitées par le héros. Sympa.
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Le peintre Christian Zeimert raconte, en vers, la mort de quelques grand peintres de l'histoire de l'art. Sans vergogne, Zeimert fait des vers de mirliton (certains sont traduits en allemand par Morna & Gerhard Dörr) tant il est assuré de faire mieux que de la critique. Sous l'autorité de Gustave Flaubert, le peintre calembourgeois place l'exergue suivante en tête de son livre; "La critique est au dernier échelon de la littérature... Incontestablement elle passe après le bout-rimé et l’acrostiche, lesquels demandent au moins un travail d'invention quelconque"
Le recueil des ces récits de mort s'ouvre sur douze vers invoquant le Bénézit, le prestigieux dictionnaire des peintres et des sculpteurs - ouvrage de référence pour l'histoire de l'art dans lequel on n'entre que mort:
"Quand on entre dans le Bénézit
Entre la vie et la mort en hésite
C'est une odeur d'art cadavérique
(...)"
Pour l'illustration, le choix a été de laisser s'exprimer d'autres artistes; Glen Baxter, Quentin Faucompré, Ticuel Gasto, Michel Roncerel. L'ouvrage est peu illustré au regard du nombre de cadavres mangés par les vers de Zeimert. On attendait mieux d'un éditeur dédié à l'illustration (Orbis Pictus).
Une seule image de Zeimert figure en frontispice. Un noir et blanc de son célèbre tableau "La Chute de la peinture".
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