On peut même dire que la « force » suppose la vulnérabilité. Ne pas reconnaitre sa vulnérabilité, c’est être « fanfaron » ! La force s’exerce quand on doit dépasser ses peurs, affronter des résistances, se heurter à des pesanteurs ou à des lassitudes. On peut alors être courageux en réagissant à ce qui nous a touchés et risquerait de nous abattre.
Il faut le dire aux jeunes pour les aider à accepter leurs limites, passer du temps avec eux, se rendre attentifs, pour faire éclore, en particulier chez ceux qui sont découragés, des forces nouvelles auxquelles ils ne croyaient plus.
La manière d’exercer la « force » compte beaucoup. Pour un professeur, la façon dont il traite les plus faibles et les plus fragiles de ses élèves en dira plus que bien des discours. La force morale est contagieuse.