Il y a des gens qui ont des mauvais rêves. Moi, je les vivais. Ce n’est pas une métaphore. Ils avaient lieu la nuit et c’était vraiment des rêves, avec tous les caractères des rêves : caprices de l’espace et du temps, matière changeante, parfois distendue comme l’étoile, parfois lourde comme le noyau ; répétitions hallucinantes, aura prémonitoire, métamorphoses des personnages, et jusqu’au sentiment d’irréalité.