A cette époque-là, du moins, je ne savais pas encore que l'être humain affublé du nom de "réfugié" doit avoir un destin de saltimbanque, qu'il lui faut être le bouffon d'une société européenne disloquée, le pauvre personnage qui parle, qui raconte, qui essaie de persuader, le camelot idéaliste qui croit dans sa marchandise et qu'on écoute à peine.