Un homme est sorti en boitant, les a vus. Sans un mot, il les a invités à entrer. C’était la fin du service, la salle était vide, les lumières à demi éteintes. Il les a assis à une table, a apporté un reste de poulet aux légumes bouillis. Les garçons ont dévoré le plat. L’homme était syrien. Il s’appelait Nizar. Il leur parlait en arabe en leur souriant et voulait savoir d’où ils venaient. Hamid a glissé en pachtoune à Tamim : « Qu’est-ce qu’il a à nous sourire ? On n’est pas ses mignons, filons… » Et il s’est enfui.
Tamim est resté. Il n’était pas assez abîmé pour avoir peur d’un sourire.