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Citation de Jean-Daniel


Chapitre 11. Swift, Les Voyages de Gulliver
L’animal dénaturé
Le voyage à Lilliput est le plus populaire et sans doute celui qui présente l’aspect le plus innocent. Les Lilliputiens étant de tout petits humains, Gulliver évolue dans leur île comme dans un monde de poupée. Le gouvernement de Lilliput n’est d’ailleurs pas sans reproche, mais ses défauts ne sont pas d’une nature très remarquable. La première partie des Voyages a donc un caractère pittoresque et récréatif qui explique sa célébrité.
Les choses se gâtent un peu dès le deuxième voyage, dans lequel Gulliver échoue cette fois sur une terre occupée par des géants : le pays de Brobdingnag. Le lecteur aurait pu s’attendre à ce que cette aventure soit simplement une réplique inversée de la première, mais ce n’est pas le cas. En effet, ce qui change tout, cette fois, c’est que Gulliver est considéré par ses hôtes comme un simple animal. À partir de ce moment, la distinction entre l’homme et la bête commence à devenir plus floue. Notre héros est en effet confondu avec un petit animal local, le Splacknuck, dès sa première rencontre avec un géant. Lorsque le fermier qui a ramassé Gulliver présente celui-ci à sa femme, « elle poussa un hurlement et s’enfuit comme font les femmes anglaises à la vue d’un crapaud ou d’une araignée. »
Mais, une fois mis en confiance par le comportement très poli du petit homme, le fermier comprend qu’il peut en tirer avantage en l’exhibant comme un animal de foire. On le promène donc dans une boîte et on le montre aux habitants de Brobdingnag...
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