Indicateurs, tontons, mouches, mouchards, délateurs, cafeteurs, cafards, moutons, donneurs, sycophantes… La richesse argotique de la langue française suffit à peine pour nommer les multiples profils de cette armée des ombres, méprisée et inconnue, sans laquelle la police serait une grande handicapée. Sourde et aveugle. En un mot, hors circuit. Sans ces « poissons pilotes » d’un genre particulier, la police judiciaire n’éluciderait presque plus aucune affaire de drogue. Actuellement, neuf dossiers de « stups » sur dix sont résolus grâce à un indic.