D’habitude, ta main agrippe la mienne, parfois tes doigts entrelacent les miens. C’est comme une alliance contre l’extérieur, contre l’incertitude des minutes qui vont suivre. Nous parcourons ainsi le chemin qui mène à la classe.
Aujourd’hui, tu prends ma main et pourtant la tienne n’est pas la même que celle de la veille. C’est tout à coup une main qui ne transpire plus, son emprise est moins forte, ses doigts sont inertes. C’est une main nouvelle que je touche. Elle ne se joint pas à la mienne comme si cela allait de soi. Quelque chose a changé.