Magnifique ouvrage dont j'ai savouré chaque ligne... Ce livre plonge avec poésie dans l'univers d'un hôpital de jour pour enfants autistes. L'écriture est belle et rend parfaitement hommage à ces enfants singuliers qui peuvent émouvoir comme faire rire à d'autres moments.
Gros coup de coeur. A lire et relire absolument !
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Un très bon livre, qui nous livre la difficulté de la compréhension des parents qui amènent leurs enfants à l'hôpital de jour croyant à la solution miracle "la guérison".
Le dévouement des éducateurs et du personnel de l'hôpital de jour, qui accompagnent et s'adaptent à chaque enfant , et au fil du temps voir ou pas la progression de l'enfant.
Ces enfants sont très attachants et nous aimerions savoir leur devenir après leur passage aux Lierres.
J'ai beaucoup d'admiration pour les éducateurs, il faut être passionné pour faire ce métier, et en même temps avoir une carapace pour se protéger.
Je recommande vivement ce livre.
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Magnifique!
Tout ces infinies petits rien mis bout à bout que tu dévoile page après page, ces petits points de coutures; ces regards inaccessibles d'Invisibilité pourtant un autre monde du vivant y demeure. Mystère d'un néant qui nous projette en nous mêmes , un battement du monde sourd qui laisse parfois la lumière entrer....
Tu Tisse une grande dentelle d'humaniste laissant toute la place, aux différences, aventurier d un monde inconnue mais tellement présent comme face à un ciel étoilé . Désarment impénétrable mais habités.... Ce chemin partager avec humour et poésie....
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Nous continuons tous ensemble notre progression, les allées passent. Nous apercevons Ludovic juché sur la seconde planche d’une clôture délimitant « l’Espace des Rhinocéros ». Il semble absorbé corps et âme par ce qu’il observe. Je m’approche avec une certaine curiosité aiguisée par le fait qu’il ne soit pas venu nous informer. Lorsque je me retrouve à sa hauteur, Ludovic, sans un mouvement de tête vers moi et le doigt pointé vers le bourbier, me chuchote, sûrement pour ne pas les effrayer :
– Des canards !
Son regard affûté, légèrement sélectif, avait focalisé sur quelques palmipèdes colocataires des rhinocéros…
D’habitude, ta main agrippe la mienne, parfois tes doigts entrelacent les miens. C’est comme une alliance contre l’extérieur, contre l’incertitude des minutes qui vont suivre. Nous parcourons ainsi le chemin qui mène à la classe.
Aujourd’hui, tu prends ma main et pourtant la tienne n’est pas la même que celle de la veille. C’est tout à coup une main qui ne transpire plus, son emprise est moins forte, ses doigts sont inertes. C’est une main nouvelle que je touche. Elle ne se joint pas à la mienne comme si cela allait de soi. Quelque chose a changé.