Un roman sur fond de Printemps de Prague ne pouvait que me plaire et c'est avec envie et curiosité que je m'y suis plongée. On suit ainsi Viktor Marek et Veronika, principaux protagonistes. Le déclic, si je puis dire, est le coup de téléphone en pleine nuit d'un vieil ami, Zerkin, artiste sculpteur qui annonce à Viktor, avec qui il s'était brouillé, qu'il ne lui reste que peu de temps à vivre. Mais l'objet de l'appel ne réside pas dans cette annonce morbide. Andréï Zerkin veut réaliser une dernière œuvre et il demande alors à Viktor de lui trouver quatre modèles féminins. A partir de là, le lecteur se retrouve dans un flash-back où les souvenirs sont un immense fil conducteur.
L'histoire ne m'a pourtant pas enthousiasmée et je dois même avouer que j'ai eu du mal à finir ma lecture. Si je suis allée jusqu'au bout, c'est par respect pour l'auteur et pour Les Agents Littéraires. Pourtant, je n'ai absolument rien à redire sur le style. Il est plutôt fluide, permettant justement une lecture qui se devait d'être agréable. Alors, voyons un peu quels sont les éléments qui ont fait que je n'ai pas pu adhérer (et je précise que cela n'engage que moi) :
- Le fond historique tout d'abord : j'en attendais beaucoup plus (et certainement trop). Le Printemps de Prague reste vraiment en arrière-plan, sans toutefois que je puisse en apprendre beaucoup plus. En même temps me direz-vous, il s'agit d'un roman, non d'un essai historique. Mais que voulez-vous, je suis exigeante !
- Les thèmes ensuite : amour, amitié, réflexion sur l'Art, sur la mort... j'ai eu cette impression négative qu'on les avait pris et mélangés pour attirer le chaland. De ce fait, cela ne m'a franchement pas attirée. Et je dois dire que l'apothéose pour moi, ce fut lorsque la grand-mère décédée, Babou, est réapparue. J'ai cru voir le remake de la série avec Mimie Mathy.
- Les abus enfin : Alors certes, le roman porte sur l'amour et l'amitié, la libération sexuelle etc... mais j'ai envie de dire que « trop de sexe tue le sexe. » En avoir toutes les deux pages, voilà ce que je qualifie d'abus. Je n'ai rien contre ce sujet, mais si j'ai envie de lire ce genre, je prends un bouquin érotique. Et là, je dois avouer que la façon dont cela est amené est peut-être à retravailler. Et lorsque je parlais d'attirer le chaland, voilà qui me conforte dans cette idée.
Je reste persuadée cependant que l'idée n'était pas mauvaise. Il y a ce petit quelque chose qui me fait dire qu'on reparlera de Christophe Garda.
Je remercie Vincent Béghin du blog Les Agents Littéraires, ainsi que les Éditions Prisma pour ce partenariat.
Lien :
http://www.lydiabonnaventure..