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EAN : 9782810401994
384 pages
Editions Prisma (03/11/2011)
3.89/5   9 notes
Résumé :

"Andreï, si tu veux me dire quelque chose d'important, mon vieil ami, et ce doit être important pour que tu viennes me chercher dans mon lit au milieu de la nuit, alors je t'écoute.-Je veux me remettre à sculpter, Viktor, et j'ai besoin de toi. -Te remettre à sculpter ? C'est assez incroyable comme nouvelle. C'est une idée formidable. Seulement, je ne comprends pas. Tu as besoin de moi au milieu de la nuit pour ça ? Il y... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Un roman sur fond de Printemps de Prague ne pouvait que me plaire et c'est avec envie et curiosité que je m'y suis plongée. On suit ainsi Viktor Marek et Veronika, principaux protagonistes. le déclic, si je puis dire, est le coup de téléphone en pleine nuit d'un vieil ami, Zerkin, artiste sculpteur qui annonce à Viktor, avec qui il s'était brouillé, qu'il ne lui reste que peu de temps à vivre. Mais l'objet de l'appel ne réside pas dans cette annonce morbide. Andréï Zerkin veut réaliser une dernière oeuvre et il demande alors à Viktor de lui trouver quatre modèles féminins. A partir de là, le lecteur se retrouve dans un flash-back où les souvenirs sont un immense fil conducteur.

L'histoire ne m'a pourtant pas enthousiasmée et je dois même avouer que j'ai eu du mal à finir ma lecture. Si je suis allée jusqu'au bout, c'est par respect pour l'auteur et pour Les Agents Littéraires. Pourtant, je n'ai absolument rien à redire sur le style. Il est plutôt fluide, permettant justement une lecture qui se devait d'être agréable. Alors, voyons un peu quels sont les éléments qui ont fait que je n'ai pas pu adhérer (et je précise que cela n'engage que moi) :

- le fond historique tout d'abord : j'en attendais beaucoup plus (et certainement trop). le Printemps de Prague reste vraiment en arrière-plan, sans toutefois que je puisse en apprendre beaucoup plus. En même temps me direz-vous, il s'agit d'un roman, non d'un essai historique. Mais que voulez-vous, je suis exigeante !

- Les thèmes ensuite : amour, amitié, réflexion sur l'Art, sur la mort... j'ai eu cette impression négative qu'on les avait pris et mélangés pour attirer le chaland. de ce fait, cela ne m'a franchement pas attirée. Et je dois dire que l'apothéose pour moi, ce fut lorsque la grand-mère décédée, Babou, est réapparue. J'ai cru voir le remake de la série avec Mimie Mathy.

- Les abus enfin : Alors certes, le roman porte sur l'amour et l'amitié, la libération sexuelle etc... mais j'ai envie de dire que « trop de sexe tue le sexe. » En avoir toutes les deux pages, voilà ce que je qualifie d'abus. Je n'ai rien contre ce sujet, mais si j'ai envie de lire ce genre, je prends un bouquin érotique. Et là, je dois avouer que la façon dont cela est amené est peut-être à retravailler. Et lorsque je parlais d'attirer le chaland, voilà qui me conforte dans cette idée.

Je reste persuadée cependant que l'idée n'était pas mauvaise. Il y a ce petit quelque chose qui me fait dire qu'on reparlera de Christophe Garda.

Je remercie Vincent Béghin du blog Les Agents Littéraires, ainsi que les Éditions Prisma pour ce partenariat.


Lien : http://www.lydiabonnaventure..
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Un roman qui regroupe des histoires d'amour, des histoires d'amitié, une réflexion sur l'Art et un récit historique, ce n'est pas évident à trouver. Et pourtant je l'ai trouvé avec Les morts le diront de Christophe Garda.
Premier roman de l'auteur, je peux d'ores et déjà vous annoncer qu'il s'agit pour moi d'un coup de coeur. J'ai ressenti beaucoup d'émotions à la lecture de ce livre, dont le style est excellent.

Le lecteur suit deux personnages principaux : Viktor Marek et Veronika, un couple d'une soixantaine d'années. Viktor est propriétaire d'une galerie d'art à Genève où il vit, ainsi qu'à Paris et New-York. Une nuit, il est réveillé par son téléphone. Au bout du fil, Andreï Zerkin, son ami de toujours, avec qui les relations sont devenues houleuses et qu'il a fini par perdre de vue. Andreï lui annonce qu'il va bientôt mourrir. Sculpteur anciennement célèbre, il souhaite accomplir sa dernière oeuvre et pour cela, il demande à Viktor de lui trouver quatre modèles féminins.
Ce contact avec Andreï et cette annonce funeste va amener Viktor mais Veronika à replonger dans leurs souvenirs. Notamment ceux de la bande de copains qu'ils étaient à l'époque de leurs vingt ans : Viktor, Andreï, Veronika, Anna, Tadeusz, Bohuslav, Janek et Andrea. le lecteur se retrouve projeter en 1968 à Prague, en pleine insouciance et libération sexuelle. Mais 1968, c'est aussi l'entrée des chars russes et le Printemps de Prague, avec toute la violence que cela a engendré. le lecteur découvre la désillusion qui va prendre le pas sur l'idéalisme de la jeunesse. Les guerres séparent les individus. Viktor et les autres n'échappent pas à la règle.
Que sont-ils devenus ? On apprend, à mesure que les souvenirs reviennent à Viktor et Veronika, le destin de cette petite bande.

Dans ce livre, l'amour et l'amitié ont une place importante, on le dévine. L'auteur fait preuve d'une plume excellente pour décrire les émotions et les personnalités de chacun de ses personnages. Malgré les défauts et les excès, ils ne les jugent pas, ce qui fait que le lecteur peut les apprécier chacun pour ce qu'ils sont.
Viktor Marek est un personnage qui m'est apparu comme réservé, posé, travailleur et rêveur. Je l'ai juste adoré ! Sa compagne Veronika est indépendante, amoureuse, un peu torturée par ses secrets aussi.
Andreï, quant à lui, on découvre sa personnalité au travers des amis qui l'on connu. D'ailleurs, Viktor a une jolie façon de voir les choses : selon lui, personne ne peut connaître entièrement un individu. Chaque ami connaît une parcelle de cet individu.

Dans ce livre, il y a aussi une réflexion très intéressante sur l'Art. D'une part sur la relation entre l'artiste et le marchand d'art (ici le galeriste) ; d'autre part sur la recherche de la Beauté et de la Vérité dans l'oeuvre d'art. Et l'oeuvre d'art ici est représentée par la sculpture. Andreï tente d'exorciser ses démons et ceux de la société au travers de l'acier notamment. Mais la sculpture, ce sont aussi des modèles. Modèles qui se donnent à l'artiste et qui dévoilent ainsi une part de leur personnalité. L'auteur nous transmet tout cela avec une habileté certaine.

Mais qu'en est-il du titre, "Les morts le diront" ? Ces morts sont ceux qui influent sur nos vies malgré leur absence. Qui, par leur souvenir, nous encouragent à agir d'une façon ou d'une autre, à prendre des décisions.

Il est étonnant d'imaginer qu'il s'agit d'un premier roman tellement il semble complet et parfaitement maîtrisé. Il s'agit de ces livres que l'on aimerait ne pas avoir lu afin de pouvoir encore les découvrir. Je recommande absolument.
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Je ne m'attendais absolument pas à ça. Je trouvais déjà le lien assez flou entre le titre, la quatrième de couverture sous forme de citation et l'explication du contexte en dessous, et j'ai encore moins suivi lorsque j'ai commencé la lecture. Et pourtant, petit à petit, toutes les pièces se sont assemblées dans un ouvrage que j'ai trouvé renversant ! J'ai aimé ce livre, j'ai aimé l'écriture de l'auteur, j'ai aimé les histoires d'engagements et de révoltes, les histoires d'art, de philosophie, mais aussi de fuite, de deuil, j'ai aimé ces personnages resurgis du passé pour guider nos protagonistes, j'ai aimé la manière dont l'auteur nous raconte la vie... Vous l'aurez compris, ce livre m'a profondément émue. Je l'ai dévoré tantôt en riant, tantôt les dents serrées, voire les larmes aux yeux. C'était un voyage dans lequel je me suis embarquée avec un immense plaisir, une claque littéraire que je suis ravie d'avoir reçue. J'ai la certitude que je relirai ce superbe bouquin et j'en salive d'avance ...!
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Deux dissidents communistes étudiants aux Beaux-Arts à Prague, Viktor Marek, un Tchèque et Andreï Zerkin, un Polonais, ont profité des troubles après l'invasion russe en août 1968, pour fuir à l'Ouest, laissant tout derrière eux. Aujourd'hui, devenu propriétaire de galeries d'art à Genève, Paris et New York, Viktor reçoit en pleine nuit, après plusieurs années d'éloignement, un appel à l'aide de son ami Andreï Zerkin, sculpteur de renommée internationale, qui vit coupé du monde au coeur de la Bretagne. Entre Prague, Londres, New York et Paris la quête de Viktor l'entraînera dans une réflexion sur l'Art, l'Amitié et la Vérité, revisitant un passé où les morts ont leur mot à dire.
Lien : http://www.lesmortslediront...
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
- Pourquoi est-ce qu'il veut des femmes pour incarner la beauté ?
- Tu veux dire des femmes plutôt que des hommes ?
- Non, je ne pensais pas à ça. C'est marrant en fait comme idée. Je crois connaître un peu le lascar pour savoir tout l'intérêt qu'il porte aux femmes, mais c'est vrai qu'il aurait pu te demander au moins un homme parmi les modèles. Non, ce n'était pas ce que je voulais dire. Je ne crois plus que la beauté puisse être dans l'homme ou dans la femme. Pour ça, il faudrait pouvoir déceler chez chacun de nous l'éthique, la morale, l'humanisme, le respect, la pureté, la vertu. Tu imagines toute la laideur ambiante ? Tous ces affreux, ces salauds, dissimulés sous des corps éclatants ? Ces vices cachés, ces malfaisants, ces tricheurs, ces menteurs. Quelle farce, la beauté. Je n'y crois plus, Viktor, aux mascarades de la vie. Tu ne m'en voudras pas, cher vieil idéaliste, cher vieux rêveur, de refuser ta proposition ? Ce n'est pas un mauvais type, Zerkin. Tout ce qu'il a pu faire, au fond, qu'est-ce que ça change ? Rien. Il n'est pas pire qu'un autre, pas pire que moi. (P248-249)
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Oui. Je l'aime immensément. Je crois que les jours passent et m'apportent à chaque fois une nouvelle raison de l'aimer. Certains pensent que l'amour s'use avec le temps, s'érode, mais ils se trompent. Ils ne parlent pas vraiment de l'amour, mais du désir qui est tout autre chose. Non, l'amour au contraire doit se moquer du temps. Il gagne en puissance, en richesse, en diversité avec les jours qui passent, comme s'il se chargeait de particules infimes qui augmentent sa densité, un peu comme une étoile. Je ne suis pas très calé en astronomie, je le regrette bien, mais c'est à ça que je pense. À une étoile qui brûle pour l'éternité.
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La beauté n'est pas à la surface, elle est dans l'éclairage que l'on y porte. Sans lumière, tout est dans l'ombre et tout se confond.
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Les morts le diront, roman de Christophe Garda, Editions Prisma
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