Automne aveugle
III
Sainte Mère, oh ma Santa Maria !
Quoi qu’il en soit, moi, j’ai craché le sang !...
Et puisque tu ne voulais rien entendre à toute ma tendresse,
Quoi qu’il en soit, j’ai perdu la partie...
Et cela sans doute aussi parce que je n’étais pas simple,
Et cela sans doute aussi parce que je manquais de courage,
Mais comme mon amour pour toi était si naturel,
Toi aussi, je crois que tu m’aimais...
Oh ! Sainte Mère, oh ma Santa Maria !
Maintenant sans doute n’y a-t-il plus rien à faire...
Mais au moins sache-le bien :
Un amour si naturel, oui pourtant naturel,
N’est pas chose si fréquente,
Et en faire l’expérience, n’est pas permis à tous.
Sainte Mère, oh ma Santa Maria !
/Traduction du japonais par Yves-Marie Allioux