Ce n'est pas la première fois que le patron me tombe dessus, d'habitude j'encaisse mieux. J'aurais besoin de sortir, boire un café, fumer une clope, prendre l'air. Évidemment, pas la peine d'y penser (Sucre et fleur d'oranger p.29)
Je n'allais donc pas bien. Pour des tas de raisons ordinaires. (Cornes de gazelle p. 25)
Ce soir, j'étais libre, je menais la danse, je décidais de ma vie. (Roi et reine p. 14)
Pour je ne sais quelle raison, Kiki avait choisi de prendre la rue Anatole France, totalement déserte en ce début d'après-midi. ça m'arrangeait. Ainsi, je ne rencontrerai personne, on ne se demanderait pas comment j'allais et je n'aurais surtout pas à retourner la question alors que je me fichais éperdument de la réponse. Car je suis un ours, un ours qui promène un chien.
dans Kiki - page 55-
C'était bon de manger ce plat tout simple, qu'il était impossible de ne pas aimer et à propos duquel personne n'attendait ni commentaires ni félicitations. C'était celà,la cuisine de Mémé,quelque chose qui lui ressemblait:rude,désinteressée,essentielle.
Le poulet chasseur a le goût du prévu d'avance,des oignons,des champignons et du vin blanc achetés expres pour et additionnés sans hasard.Il a le parfum du cuit longtemps,du surveillé du coin de l'oeil.Il a la saveur de l'attention maternelle.
Je porte au front une étiquette qui me range à l'évidence du côté des insipides surgelés.
La vie réelle n'est que matière nécessaire. Une pâte malaxée, sucrée,salée,cuite et recuite qui, nappée du coulis de l'imagination,donnera du lard et du cochon,à boire et à manger,à prendre et à laisser...
Chez lui,chaque repas est complet,copieux,carné,calqué sur sa crainte de manquer.Pas de guerre officielle à l'agenda de la vie.Juste la sienne. L'oncle Victor,c'est à la fourchette qu'il se bat.
Elles ont eu peur
Ces femmes fragiles
D'ajouter du poivre
Ou d'ôter du beurre
Peur de faire différent
De leur mère