Les meurtres des femmes tuées sur la voie publique font généralement la une des journaux. Ils dérogent au rituel de la violence acceptable ; et ils repoussent les discours politiques à la deuxième place qui est sans doute la plus mauvaise. Les meurtres des femmes tuées dans la rue font cesser tous les discours, pour laisser la place à une plainte lancinante, comme le cri de loup de ceux qui ne supportent pas la vue du sang des innocentes… car les femmes sont forcément innocentes.